Rallye-promenade à travers Paris

Ce blog propose un moyen original de visiter Paris pour les petits comme pour les grands. A partir de fiche-découverte, chacun répond aux questions, qui jalonnent chaque parcours. Comment? tout simplement en observant attentivement son environnement, tout en découvrant ou redécouvrant la capitale à travers son histoire, son architecture... Pour mettre du pigment à ce parcours vous pouvez mettre 5 points à chaque bonne réponse et si vous répondez au bonus vous doublez votre gain. Ainsi, au début de chaque parcours vous pouvez vous donner un objectif à atteindre en fonction des connaissances que vous pensez avoir sur le sujet.

jeudi 11 septembre 2014

Découverte de l'île de la Cité, première étape : Autour de Notre-Dame

FBF 16 05 2014
point de départ du rallye-découverte
Au Moyen-Age, le parvis de Notre-Dame, où débute cette promenade découverte, était quatre fois plus petit, la Cathédrale était alors enserrée entre les maisons, ce qui renforçait encore son impression d'envolée; l'activité y était aussi importante que de nos jours. Aujourd'hui, le flot de touristes a remplacé les spectateurs, qui venaient admirer les représentations des sujets religieux mis en scène, à la manière de théâtre en plein air, intitulés : Mystères. Hélas, ni Esméralda, ni Quasimodo sont au rendez-vous!



Découvrons le style de la Cathédrale :
Mon premier est un jeu de pions venu d'Extrême-Orient, ou pour les anglophones le verbe aller sans To :
Mon deuxième est un parasite (comme la puce) qui adore les chiens :
Mon tout est le style de la Cathédrale :

Bonus : 
Connais tu d'autres styles d'architecture, peux-tu en nommer au moins un :

A l'emplacement de l'actuelle Cathédrale existaient un temple gallo-romain, puis une première cathédrale mérovingienne dédiée à Saint Etienne (VIème Siècle). Maurice de Sully, alors évêque de Paris, décide en 1160 (XIIème Siècle) la construction de ce joyau de l'architecture médiévale de style gothique, qui va durer près de deux siècles. A l'origine, la construction est dirigée par un architecte de génie inconnu, puis elle  se poursuit au XIIIème siècle, sous la direction de Jean de Chelles et de Pierre de Montreuil (Sainte Chapelle et basilique Saint Denis). Lors de la Révolution, la Cathédrale est saccagée : statues décapitées ou détruites, les cloches sont fondues...  elle est alors transformée en temple de la Raison. Lorsqu'elle est rendue au culte, la Cathédrale est si délabrée, que lors du sacre de Napoléon Ier, il faut masquer ses "plaies" par des tentures. C'est Victor Hugo qui, à travers son roman Notre-Dame de Paris, donne l'alerte et amène l'opinion publique à s'inquiéter de la dégradation de la Cathédrale. On confie à Viollet-le-Duc le projet de restauration. Ce dernier consolide l'édifice, construit une nouvelle flèche et refait toutes les sculptures.

Observons maintenant sa façade :
Au dessus des portails, une galerie de personnages s'allonge d'un bout à l'autre de la façade. Compte les statues :

Bonus :
Compte maintenant les statues sous la tour de droite, puis celle de gauche que remarques-tu?

Au dessus des portails, on voit la galerie des Rois. Ses vint huit statues représentent les rois de Juda et d'Israël, ancêtres du Christ. En 1793, les prenant pour une représentation des rois de France, les révolutionnaires les décapitèrent (on peut maintenant les admirer au musée de Cluny à quelques pas d'ici). Au dessus de la galerie, on remarque la grande rose de 10 mètres de diamètre, qui fut longtemps la plus vaste que l'on ait osé percer. Elle forme comme une auréole à la statue de la Vierge à l'Enfant, encadrée par deux anges. Lorsque l'on observe attentivement la façade, on constate certaines dissymètries :  le pan du milieu est plus haut et plus large; sous la tour de gauche on compte neuf personnages, alors qu'à droite seulement huit. Ceci n'est nullement une erreur de la part des architectes médiévaux, mais une astuce pour atténuer la monotonie des grandes surfaces, et reconnaître que la perfection absolue ne saurait être que divine...et non humaine. 

"Tous les chemins mènent à Rome..." :
En tournant le dos, quelques instants, à la Cathédrale compte 30 pas à partir de la grille d'entrée du portail central, que remarques tu sur le sol :

Bonus :
Quel est ce point symbolique? :

Si il n'y a pas de tribunes, nous pouvons remarquer incrustée dans le sol une plaque en cuivre. Elle symbolise le point zéro des routes de France, la distance telle que l'on peut la lire sur les panneaux routiers entre Paris et les autres villes de France. C'est de là que partaient les pèlerins pour Chartres par exemple. Pour Saint Jacques de Compostelle, c'est de Saint Jacques de la Boucherie (dont il ne reste que la tour à quelques pas d'ici). Avant de continuer, le rallye-découverte nous pouvons aller contempler les portails. Imaginons alors que les statues à l'origine étaient peintes de couleurs vives sur fond d'or. En effet, au Moyen-Age, beaucoup de gens ne savaient pas lire; les sculptures étaient alors des livres d'images, une Bible de pierre où les fidèles pouvaient apprendre l'Histoire Sainte et ce qui les attendaient s'ils se conduisaient mal sur Terre.

Ouvrons ce livre d'images :
Le portail central ou portail du Jugement dernier, cherche un cavalier qui tue son ami en se jetant dans le mur les yeux bandés.

Le portail de gauche ou portail de la Vierge, repère Saint Denis, soutenu par des anges, tenant sa tête dans ses mains.

Le portail de droite ou portail de Sainte Anne, admire la Vierge en majesté, une des plus anciennes de Notre-Dame, trônant de face et présentant l'Enfant Jésus.





Un petit tour sur le côté sud du parvis :
Quel est ce fier personnage à cheval? :

Bonus :
Dans la Chanson de Roland, le nom de son épée est "Joyeuse". Mais, quel est le nom de l'épée qu'il remet à son neveu Roland et qui selon la légende "ne se brise jamais", pour t'aider :
Mon premier est l'inverse de mou :
Mon deuxième correspond aux douze mois :
Mon troisième est un revêtement de sol plus gros qu'un pavé : 
Alors tu as trouvé? :

Pour éviter la foule, longeons le parvis côté sud, qui bénéficie de verdure et d'une jolie vue de trois quarts sur Notre-Dame. nous remarquons la statue de Charlemagne. entouré de ses leudes : Olivier et Roland, ce dernier que l'on reconnait par la corne qu'il porte à sa ceinture, il est armé de sa célèbre épée " Durendal". Cette dernière lui aurait été donnée, selon la légende, par  Charlemagne, ce dernier l'ayant reçu d'un ange de Dieu, afin de la remettre à un comte capitaine.

Une halte dans le square Jean XXIII :
Entrons dans le jardin longeant la cathédrale et admirons sa façade sud.
A ton avis, à quoi servent ces drôles de constructions en pierre qui ressemblent à des grosses pattes d'araignée accrochées aux murs de la cathédrale, comment les appelle-t-on? :


Bonus :
Comment appelle-t-on ces personnages que tu peux voir tout au tour de la Cathédrale. A quoi servent ils? :

Ici tout a disparu : les maisons, les chapelles, le palais de l'évêque. Mais ce petit square qui les remplace a l'avantage de permettre une halte, hors du tumulte du parvis, et d'admirer la prodigieuse parure de ses grands arcs-boutants (XIVème siècle) de 15 mètres de volée! leur fonction est d'épauler et de soutenir les murs extérieurs pour qu'ils ne s'écartent ni s'effondrent sous la poussée des voûtes. "Ces béquilles" ont permis aux architectes de construire de plus en plus haut, de plus en plus fin et ajouré, afin de rendre beaux ces éléments indispensables. Quant à ces drôles de personnages imaginaires ou animaux monstrueux que sont les gargouilles, ils intriguent les centaines de visiteurs de Notre-Dame de Paris. On dit que le Diable a sa manière a participé à l'édification de la Cathédrale...Quand elles apparaissent vers 1240, elles ont un rôle technique et pratique : permettre l'évacuation des eaux de pluie en les projetant loin des murs. Au fil du temps, elles deviennent de plus en plus nombreuses, plus fines, plus légères et les sculpteurs leur donnent ces aspects d'animaux ou personnages fantastiques. Ainsi placées au bord des toits des cathédrale et églises, elles ont un rôle ésotérique et purificateur : rappeler que le Bien est à l'intérieur de l'église et éloigner le Mal (les ennemis de Dieu). En faisant passer les eaux usées à travers leur corps, elles protègent l'édifice des souillures, voire le purifie. Ce sont les gardiennes du Temple...



En prenant du recul, nous apercevons la toiture du XIIème Siècle et la flèche reconstruite par Viollet-le-Duc. Cette dernière s'élève à 90 mètres au dessus du sol et l'architecte restaurateur s'est représenté en Saint Thomas parmi les évangélistes et les Apôtres...




Retrouvons nous prochainement pour la suite de la découverte de l'île de la Cité : un tour dans l'ancien quartier du Chapître, le marché aux fleurs... 

En attendant, allez découvrir l'intérieur de la Cathédrale, admirer ses vitraux et ses superbes roses, principalement la rose nord presque intacte depuis le XIIIème Siècle. Vous aurez peut être l'occasion d''entendre les grands orgues. Et si il vous reste du temps montez dans les tours, celle de droite (tour nord) abrite "Emmanuel", le fameux bourdon pesant 13 tonnes. La pureté de son timbre (fa dièse) serait due aux bijoux d'or et d'argent que les Parisiennes jetèrent dans le bronze, lorsqu'il fut refondu au XVIIème siècle. Après une rude montée, vous êtes à 69 mètres au dessus du sol, vous admirez la vue splendide sur la flèche et les arcs-boutants, la Cité et tout Paris... Bonne visite et à bientôt.


Les Merlettes

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