Quel est le nom du bâtiment massif que tu as face à toi?
Ce palais monumental situé au nord de la place a été construit par Richelieu au XVIIème siècle. Il porte alors le nom de Palais-Cardinal. Après avoir hébergé le jeune Louis XIV, sous la fronde, il prend le nom de Palais-Royal. Donné en apanage à Philippe d'Orléans, il devient résidence des Orléans. Sous l'impulsion de Philippe l'Egalité, en 1780, il subit de gigantesques transformations opérées par l'architecte Victor Louis. Après la Révolution il est restitué à la famille d'Orléans en 1814, et mis à disposition du roi Jérome, jeune frère de Napoléon, sous le second Empire. Depuis 1871 il abrite différentes administrations de la République, dont le Conseil d'Etat. Sous sa forme actuelle, ce dernier est institué par la Constitution du 22 Frimaire de l'An VIII (13 décembre 1799), chargé de préparer les Projets de Lois et d'assister le Chef de l'Etat dans le jugement du contentieux administratif. Il est choyé par Bonaparte et devient un organe politique important sous le Consulat et l'Empire. Sous la Restauration, bien que conservé, il est regardé avec beaucoup de méfiance. Il retrouve un peu de lustre sous la Monarchie de Juillet et le Second Empire. C'est en 1875, qu'il s'installe en ces lieux, le Palais d'Orsay, qu'il occupait précédemment vient de partir en flammes sous la Commune. Sous le régime de Vichy, il devient un instrument politique de répression, en particulier à l'encontre des juifs et des communistes. En 1953, lors de la création des Tribunaux Administratifs, il devient juridiction d'appel. En 1958, il participe à la rédaction de la nouvelle Constitution. Il est le conseiller du Gouvernement et, depuis 2007 lors de la révision de la Constitution, devient également celui du Parlement. Il est chargé d'examiner les Projets de Lois, d'Ordonnances et de Décrets, voire les propositions de Lois, afin d'émettre un avis sur la régularité juridique du texte, sa forme et son opportunité administrative. En 1987, après la création des cours administratives d'appel, il n'intervient plus qu'en cassation.
Empruntons quelques instants, la rue Saint-Honoré en direction de l'Est.
C'est à l'angle de la rue Valois et de la rue Saint-Honoré que, le 17 février 1673, Molière, jouant le Malade Imaginaire au théâtre du Petit-Cardinal, éprouve un malaise. A la fin de la représentation, il rejoint en chaise à porteurs son domicile, situé au second étage de la troisième maison de la rue Saint-Thomas-du -Louvre, à quelques pas d'ici. Il y meurt quelques heures plus tard. Bien qu'il n'est pas signé sa renonciation à son métier de comédien, l'archevêque permet au curé de Saint-Eustache d'enterrer Molière à deux conditions :"sans aucune pompe et hors des heures de jour". Il est enterré le 21 février, dans le cimetière de la chapelle Saint-Joseph, en présence d'une foule considérable et à la lueur d'une centaine de flambeaux. Ce n'est que le 6 mars 1817, après une cérémonie religieuse en l'église Saint-Germain-des-Près, qu'il est inhumé au Père Lachaise.
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| Siège sur lequel Molière eu son malaise, il est conservé à la Comédie-Française |
Revenons sur nos pas, et entrons sur la place qui jouxte la Place du Palais-Royal.
Comment s'appelle cette place?
Bonus
Quel est ce bâtiment à colonnades qui longe la place sur son côté nord?
La place a reçu son nom en 1966, en hommage à l'écrivain Colette (1873-1954). En dépit de sa réputation sulfureuse et du refus par l'église catholique d'un enterrement religieux, elle est la première femme à laquelle la République ait accordé des obsèques nationales. Se démarquant de ses contemporains tel qu'André Gide, Romain Rolland ou Jean Giroudoux, elle s'impose par son style épuré et trouve sa place parmi les romanciers régionalistes de l'entre-deux-guerres, à travers les descriptions de sa région natale, la Bourgogne.
En te retournant observe le bel immeuble haussmannien. Qu'abrite-t-il?
Alors que l'on prépare les Expositions Universelles de 1855 et 1867, qui vont drainer des visiteurs venus du Monde entier, de "Grands Hôtels" vont alors voir le jour et à la demande de Napoléon III le Grand Hôtel du Louvre doit en être le premier d'entre eux. Alors doté de quelque 700 chambres au confort inédit, d'ascenseurs et de larges escaliers, le Grand Hôtel du Louvre est un des plus modernes de son époque. On y compte près de 1250 employés qui s'activent pour satisfaire la riche clientèle et de nombreux services sont pour la première fois proposés aux voyageurs tels que : liaisons par voiture omnibus entre l'hôtel et les gares, guides, interprètes, bureau de change... Son restaurant acquiert une réputation internationale en proposant le premier des plats célèbres de divers pays étrangers. Dès son ouverture, il attire des personnalités telles que l'impressionniste Camille Pissarro, qui y peignit plusieurs de ses grands tableaux parisiens, dont certains directement sur les murs de sa suite; le psychanalyste Sigmund Freud...Il inspire des écrivains tels qu'Emile Zola qui, dans le roman Pot-Bouille, y place le repas du soir après la noce; Arthur Conan Doyle qui y fait séjourner Sherloch Holmes...
Traversons la rue de Rohan, théâtre d'épisodes sanglants de l'histoire de Paris. Lors du soulèvement populaire contre Charles X connu sous le nom des "trois Glorieuses"; cet événement est illustré, par le peintre Hippolyte Lecomte, à travers une peinture à l'huile de 1857 intitulé Combat de la rue de Rohan le 29 juillet 1830, visible au musée Carnavalet. Bien que l'oeuvre montre le triomphe de l'insurrection, la conception du tableau est jugé trop statique et on lui préfère sur le même thème la Liberté guidant le peuple de Delacroix.
Le 1er juin 1905, alors que la voiture du roi d'Espagne Alphonse XIII et du Président Loubet emprunte la rue, à leur retour d'une soirée officielle de l'Opéra, une bombe explose...on déplore la mort d'un cheval et on relève six blessés...La police affolée vient de charger la foule.
Poursuivons la rue Saint-Honoré jusqu'à la rue de l'Echelle.
A ton avis d'où vient ce nom?
En France, le pilori, signe de Haute Justice, qui ne sert pas à mettre à mort, mais à l'exposition publique du condamné en tant que peine afflictive et infamante, porte le nom d'Echelle, notamment dans des régions près de Paris. Certaines communes, comme ici, porte encore une" rue de l'Echelle" perpétuant le souvenir. Le pilori est définitivement aboli en France par la loi du 28 avril 1832.
Empruntons la rue des Pyramides sur notre gauche jusqu'à la place du même nom.Cette partie fut percée en 1801, elle commémore la Bataille des Pyramides remportée par Napoléon Bonaparte, en 1798 lors de sa Campagne d'Egypte.
Qui trône au milieu de la place?
Ancienne place de Rivoli ouverte par arrêté du 17 vendémiaire an X (9 octobre 1801), elle porte son nom actuel depuis le 5 janvier 1932. Trône en son centre une statue équestre de Jeanne d'Arc, réalisée par Emmanuel Frémiet en 1874. Jeanne fut en effet blessée tout près d'ici, rue Saint-Honoré, le 8 septembre 1429, lors de la lutte contre les Anglais qui venaient de pénétrer dans Paris.
En ces lieux s'élevait aux XVIème et XVIIème siècles une académie d'équitation tenue par Antoine de Pluvinel, écuyer des Rois de France : Henri III, Henri IV et Louis XIII. Elle constitue le premier foyer de l'école classique d'équitation. Le restaurant de l'hôtel Régina, porte son nom, "Le Pluvinel".
Approchons nous de l'entrée de l'hôtel Régina au numéro 2 de la place.
Pourquoi ce nom?
Bonus
Que s'est il passé en ce lieu le 5 mai 1919?
Inauguré en 1900 pour l'exposition universelle, l'hôtel Régina est installé dans un ancien immeuble du Second Empire. Ces membres fondateurs, Léonard Tauber et son associé Constant Baverez, se sont entourés des meilleurs artistes et ébénistes de l'époque pour embellir l'établissement dans le style Art Nouveau. Il conserve notamment des vitraux de Jacques Galland de l'école de Nancy. L'hôtel Régina porte son nom en l'honneur de la reine Victoria, symbolisant l'Entente Cordiale entre les Français et les Britanniques.
Au lendemain, de la Première Guerre Mondiale, afin de promouvoir la coopération entre les différentes sociétés nationales de la Croix-Rouge, est fondée en ce lieu, le 5 mai 1919 sous l'impulsion de la Croix-Rouge des Etats-Unis, de France, de Grande-Bretagne, d'Italie et du Japon la Ligue des Sociétés de la Croix-Rouge qui prendra ensuite le nom de Fédération Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Regroupant des dizaines de millions de volontaires dans 189 Sociétés Nationales, la Fédération Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge est la plus grande organisation humanitaire au Monde. Elle intervient au travers de ses Sociétés Nationales avant, pendant et après les catastrophes et les urgences relatives à la Santé pour répondre aux besoins des plus vulnérables et pour améliorer leur vie. Ne pas confondre avec le Comité Internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, le CICR, qui lui intervient lors des conflits armés.
Reprenons le cours de notre promenade là où nous avons quitté la rue Saint-Honoré. la partie nord de la rue des Pyramides qui rejoint l'avenue de l'Opéra date de 1877. Se dressait à cet endroit la maison de Marie Gouze, dit Olympe de Gouges, femme de lettres, devenue femme politique considérée comme la pionnière du féminisme. Auteur de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne qu'elle publie en septembre 1791, elle laisse de nombreux écrits en faveur des droits civils et politiques des femmes et, de l'abolition de l'esclavage des Noirs. Née à Montauban le 7 mai 1748, elle est guillotiné le 3 novembre 1793.
Réjoignons l'église Saint-Roch, au n°286 de la rue Saint-Honoré. Construite entre 1653 et 1722 sur les plans de Jacques Le Mercier, longue de 126 mètres, elle l'une des plus vastes églises de Paris.
Qui fut baptisé et enterré en ce lieu? (nous en avons parlé lors d'une promenade précédente : Promenade découverte des Tuileries.)
Bonus
A quoi correspondent les impacts de balles que nous pouvions voir sur sa façade avant sa restauration en 2000?
Erigée à l'emplacement de la chapelle dédiée à Sainte Suzanne depuis 1521, la première pierre de l'édifice que nous avons sous nos yeux est posée par le futur Louis XIV, accompagné par sa mère Anne d'Autriche, le 23 mars 1653. De nombreux personnages y furent inhumer : le poète Pierre Corneille, André Le Nôtre, qui y fut également baptisé, l'Amiral Duguay-Trouin, Diderot...
Pillée à la Révolution, elle a récupéré une partie de son patrimoine ainsi que de nombreuses oeuvres provenant d'autres églises de la capitale. Elle est le théâtre de l'écrasement de l'insurrection Royaliste du 13 Vendemiaire An IV. Les troupes Royalistes, ayant à leur tête le général Louis Michel Auguste Thévenet viennent d'être refoulées des Tuileries, alors siège de la Convention. Les insurgés, environ 25 000 hommes, essaient de fraterniser avec les soldats qui défendent la Convention. Sur l'ordre de Paul Barras, Napoléon Bonaparte commande aux cannoniers de tirer. Il laisse la mitraille tirer pendant trois-quart d'heure. On relève,sur les marches de l'église, environ 300 morts parmi les insurgés.
Elle est classée au titre des Monuments Historiques depuis le 7 décembre 1914. Toujours en activité, elle est connue comme la "paroisse des artistes"
Laissons derrière nous ce tragique événement. Poursuivons notre chemin jusqu'au n°209, c'est en ce
septicémie suite à un anthrax.
Pour quelle raison le docteur Guillotin est-il devenu célèbre?
"le couteau tombe, la tête est tranchée à la vitesse du regard, l'homme n'est plus. A peine sent-il un rapide souffle d'air frais sur la nuque". C'est par ses mots prononcés à l'Assemblée Constituante que le docteur Guillotin, alors député, rentre malgré lui dans l'Histoire. Médecin et professeur d'anatomie à Paris, imprégné de l'esprit du Siècle des Lumières, Joseph Ignace Guillotin fréquente les cercles et loges maçonniques et côtoye des savants comme Franklin, Lavoisier, Bailly, Buffon, Lacépède... des écrivains comme Condorcet ou Voltaire...Ainsi ,soucieux des problèmes que pose la peine capitale, il prononce donc un discours sur le Code Pénal en ce 1er décembre 1789 en rappelant les décrets sur les droits de l'homme et démontre la nécessité de réformer ce code : "la loi, soit qu'elle punisse, soit qu'elle protège, doit être égale pour tous les citoyens, sans exception." et conformément à ces principes il propose le fait que les délits du même genre doivent être punis du même genre de supplice, quelques soient le rang et l'état du coupable... En cas de peine de mort le supplice doit être le même, soit la décapitation et que l'exécution se fasse par un simple mécanisme. Son but est "d'hunmaniser" l'exécution des Hautes Oeuvres et de rendre les mises à mort de criminels moins barbares et d'écourter, autant que possible, leur souffrance. En effet, à cette époque la décapitation, réservée aux nobles et aux gens de qualité, se fait au sabre... Selon les experts médicaux, la section de la moelle épinière entraîne une perte de connaissance instantanée. Au mois de janvier 1790 les articles proposés par le docteur Guillotin sont acceptés par l'Assemblée. La guillotine, qui au départ prend le nom de "Louisette", par rapprochement au docteur Louis concepteur de la machine, n'est pas une invention de la Révolution. En effet, c'est à partir de gravures anciennes Italiennes, Allemandes, Anglais et Ecossaises que ce dernier, aidé de Guillotin, dessine les plans et fait fabriquer un prototype par un facteur de clavecins, Tobias Schmdt assisté de l'exécuteur Charles-Henri Sanson. Après des expérimentations faites sur des moutons vivants, le 15 avril 1792, dans la cour de l'hospice de Bicêtre, elle est expérimentée sur 3 cadavres humains devant une foule de notabilités de l'Assemblée Nationale, des membres du conseil des hospices, et les docteurs Pinel, Cabanis, Louis, Cullerier et Guillotin. La première exécution a lieu le 27 avril 1792, place de Grève devant une foule considérable venue assister à la première décapitation mécanique, celle d'un voleur avec violence Nicolas-Jacques Pelletier. A partir de ce jour elle devient le mode d'exécution capitale en France...jusqu'au 10 septembre 1977, dernière exécution à la prison des Baumettes, celle de Hamida Djandoubi, pour la torture et l'assassinat d'une jeune femme. Le 17 septembre 1981, le ministre de la justice Robert Badinter dépose le projet de loi en faveur de l'abolition de la peine de mort. Ce dernier est adopté en première lecture par l'Assemblée Nationale et le Sénat. La loi est promulguée le 10 octobre 1981. La Guillotine est remisée depuis à la prison de Fresnes, en banlieu parisienne.
Nous remarquons également au n° 209 l'ancien enseigne de la maison Milien, fournisseur pour hôtels, restaurants et administrations...
An n°211, quel personnage, connu pour sa participation à la guerre d'Indépendance des Etats Unis, s'est marié le 11 avril 1774? (cherches bien tu trouveras un indice)
Dès sa construction en 1687 sur les dessins de Richer, élève de Le Veau, l'hôtel de Noailles est une résidence noble de la rue Saint-Honoré. Appartenant à l'oncle maternel de Colbert, Henri Pussort, il devient en 1711, la résidence d'un des puissants seigneurs de la famille de Noailles, le comte puis duc Andrien-Maurice de Noailles, époux de Françoise d'Aubigné, nièce et héritière de madame de Maintenon. L'hôtel est alors transformé en 1715 pâr l'architecte Pierre Caillereau dit l'Assurance. En 1774, Marie Adrienne Françoise de Noailles épouse en ce lieu Marie-Joseph Paul Yves Roch Gilbert du Motier, marquis de La Fayette alors âgé de 16 ans. C'est également en ce lieu que la Reine Marie-Antoinette vient l'accueillir, devenu le héros de l'Amérique, à son retour en 1779. Il y demeure jusqu'en 1784. Pendant la Révolution, l'Hôtel abrite divers comités révolutionnaires.
En 1830, cette demeure est découpée en cinq lots. Un des lots est intégré dans l'hôtel Saint James et Albany. C'est dans cet hôtel que Francis Scott Fitzgerald, sa femme Zelda et leurs enfants s'installe en mai 1921. En octobre de la même année Sinclair Lewis y travaille sur son personnage George F. Babbitt. Enfin, il est cité dans l'oeuvre de Graham Greene " voyages de ma tante" (1969).
Tournons à droite dans la rue du marché Saint-Honoré, c'est ici que se trouvait le portail d''entrée du couvent des Dominicains, dits"Jacobins" en souvenir de la première maison de cet ordre installée rue Saint-Jacques. Inauguré en 1610, par Marie de Médicis, il est constitué de trois arcades et cache presque son existence dans l'encadrement des maisons qui le cernent. A la fermeture du couvent sous la Révolution, le club Breton, constitué des députés bretons aux Etats Généraux, qui dès mai 1789 à Versailles, donnent l'exemple d'une bonne marche démocratique en se concertant avant les réunions, s'installe en ce lieu en Octobre 1789 et prend le nom de club des Jacobins. En devenant "Société des amis de la Constitution", le groupe précise ses objectifs : soutenir la rédaction de la Constitution en préparant les questions à l'ordre du jour de l'Assemblée et assurer des rapports réguliers avec les sociétés affiliés en province. Au début les réunions sont réservées aux seuls membres, mais devant le succès d'affluence, elles sont ouvertes au public à partir de 1791. Tout le monde se presse pour entendre les ténors de la Révolution : Danton, Hébert, Robespierre bien sûr... Rapidement, le club devient celui de Robespierre et des Montagnards, surtout après le 10 août 1792. Vrai laboratoire pour tester les idées, roder les discours, chauffer le public avant d'aller affronter l'Assemblée. A partir de l'été 1793, le réseau des clubs jacobins (1200 clubs dans toute la France) supplante tous les autres. Il devient alors instrument de surveillance, police politique et instrument de mobilisation de l'opinion. A la chute de Robespierre, le club est fermé, puis dissous le 22 brumaire de l'an III (12 novembre 1794).
Quel est le nom de la place où se dresse ce bâtiment de verre construit exactement à l'emplacement de la chapelle où se tenaient les réunions du club?
Bonus
Quel est le nom du passage intérieur?
Le couvent est détruit en 1807. En 1810, apparaît pour la première fois un marché. On y construit en 1864 quatre pavillons destinés à accueillir ce dernier. Au XIXème siècle plusieurs noms lui sont attribués : marché du 9 thermidor, place du Marché des Jacobins. Le 13 avril 1946, alors que l'on renomme de nombreuses voies de Paris du nom des figures de la Résistance et de la Révolution, il lui est attribué le nom de place Robespierre. Enfin, le 6 novembre 1950 par arrêté municipal, elle prend le nom de place du Marché Saint-Honoré. Les pavillons sont détruits en 1955 et un parking prend la place. En 1997, suite à un projet initié par la Mairie de Paris et confié à l'architecte espagnol Ricardo Bofill, s'achève le bâtiment de verre, qui se dresse devant nous, renouant avec la tradition du XIXème siècle des passages couverts bordés de boutiques. En souvenir du lieu, le passage porte le nom de passage des Jacobins. En 2003, ce lieu accueille un marché abritant des boulangers, des traiteurs, des commerces de primeurs, des vendeurs de bijoux et de vêtements. On y trouve également, des bureaux de la banque de Financement et d'Investissement de BNP Paribas, associé au projet initial.
Retournons rue Saint-Honoré et arrêtons nous au n° 219, en entrant dans la cour, nous pouvons
Empruntons la rue de Castiglione sur notre gauche et dirigeons nous vers la rue de Rivoli.
Quel est le nom de l'hôtel situé au n°228 de la rue de Rivoli?
Idéalement situé face au Jardin des Tuileries entre la place de la Concorde et le Musée du Louvre. Le Meurice est un hôtel cinq étoiles qui s'impose depuis 1835, comme un des joyaux des palaces parisiens.
Dès le milieu du XVIIIème siècle, Auguste Meurice comprend que les touristes anglais souhaitent trouver sur le continent le confort et les commodités aux quels ils sont habitués chez eux. Il ouvre donc en 1771, une auberge à Calais, permettant aux ressortissants britanniques, dès leur débarquement, de ne pas se sentir dépaysés. Sous la Restauration, il ouvre un second hôtel, au terminus de la diligence au n°223 de la rue Saint-Honoré. Aux voyageurs de l'époque, Le Meurice offre un style d'hôtellerie inédit, facilitant la vie de l'étranger de passage : acquittement des formalités administratives, utilisation de valets de place attachés à l'hôtel, location d'appartements de toutes dimensions, mise à disposition de salons de conversation, blanchissage du linge, personnel parlant anglais, bureau de change...En 1835, l'hôtel déménage pour s'installer sur son emplacement actuel. De la Monarchie de Juillet à la IIIème République, Le Meurice accueille la haute société de son temps : souverains (le roi Alphonse XIII, le prince de Galles, les rois d'Italie, de Grèce... le bey de Tunis...), aristocrates, hommes d'affaires (Rockefeller), artistes, écrivains (Rudyard Kipling, Edmond Rostand, Gabriele d'Annunzio... ), qui apprécient la qualité du service, le raffinement des chambres et des salons, mais également l'exceptionnel situation au coeur de Paris. C'est sans doute pour cette raison que Miss Howard, maîtresse et mécène du futur Napoléon III s'y installe lors de ses séjours dans la capitale. Agrandi au début du XXème siècle, par l'adjonction de l'hôtel Métropole, situé rue de Castiglione. Il est entièrement reconstruit à l'exception de ses façades classés. C'est à l'occasion des travaux que les ouvriers recueillent un chien errant, qui devient la mascotte du personnel. Le lévrier devient
Entre septembre 1940 et août 1944, il sert à la fois de quartier général aux forces d'occupation Allemandes et de logement de fonction pour le Commandant du Gross Paris, dont le dernier le général Von Choltitz.
Au début des années 1950, les familles royales cèdent la place aux patrons de multinationales, aux vedettes de l'écran et aux artistes, parmi lesquels on compte Salvador Dali. On croise également la milliardaire et mécène florence Gould, dont les déjeuners littéraires rassemblent des personnalités aussi contrastées qu'Arletty et françois Mauriac, Paul Léautaud et Paul Morand, ou encore Roger Peyrefitte. Il est fréquemment le décor de cinéma : 1966 "Paris brûle-t-il?" de René Clément, 2006, " L'ivresse du pouvoir" de Claude Chabrol, 2008 "Les femmes de l'ombre" de Jean-Paul Salomé,"Midnight in Paris" de Woody Allen, 2013 "Diplomatie" de Volker Schlöndorff, qui retrace, à travers un huit clos, une entrevue hypothétique entre le général Von Choltitz et l'ambassadeur de Suède Raoul Nordling, la veille du 25 août 1944...
Depuis mai 2011, il fait partie des huit premiers hôtels français de grand luxe à recevoir la nouveau label officiel "Distinction Palace"
Retournons rue Saint-Honoré, du n° 237 au n° 251, dans le secteur délimité par les rues de Rivoli, Mont-Thabor et de Castiglione, s'élevait la couvent des Capucins, fondé par Catherine de Médicis en 1576 et qui subit le même sort que ces confrères sous le Consulat, On pouvait y voir le tombeau du cardinal-maréchal de Joyeuse, mort capucin dans ce couvent, et celui du père joseph de Tremblay, conseiller occulte de Richelieu, surnommé "l'Eminence grise". Comme nous l'avons évoqué dans une précédente découverte promenade (cf découverte promenade des Tuileries), les bâtiments ont servi pendant la Révolution à logés les archives nationales.
A quelques pas, sur la place Maurice-Barrès, nous découvrons l'église à coupole de Notre-Dame de l'Assomption, vestige du couvent des Soeurs Augustines.
Cet édifice religieux construit entre 1670 et 1676, accueille en 1834 les obsèques du marquis de La Fayette ainsi que ceux de Stendhal en mars 1842. Le 22 mai 1838, c'est l'inhumation provisoire (qui va durer 3 mois) de Talleyrand dans le caveau de l'église, sa sépulture à Valençay n'étant pas terminée!
Quel est le nom du personnage dont on voit le buste sur le parvis?
Bonus
A ton avis pourquoi?
Désaffectée en 1884, après l'expulsion des ordres monastiques, l'église est aujourd'hui la principale église polonaise de Paris. C'est la Raison pour laquelle le pape Jean Paul II, de son nom Karol Jözef Wojtyla né à Wadowice en Pologne le 18 mai 1920, nous accueille sur un tapis de fleurs...
En poursuivant notre chemin, nous passons au pied de la maison de Robespierre. Alors qu'il habite rue de Saintonge, Robespierre marchant dans la rue Saint-Honoré, au retour d'une fête au Champs-de-Mars, est reconnu et ovationné par la foule enthousiaste. Pris de panique il se réfugie au n°398, où habite le menuisier Duplay. Ils sympathisent, et Robespierre s'installe en ce lieu en juillet 1791. Les appartements sur la rue abritent son frère cadet et sa soeur Charlotte. Robespierre loge au fond de la cour au dessus du logement de Duplay, qui lui a aménagé un escalier privé, afin de garantir sa tranquilité.
Au coin de la rue Saint-Honoré et de la rue Saint Florentin une plaque rappelle une invention, très utile et qui fait partie de notre quotidien. Quelle est-elle?
Au coin de la rue Saint-Honoré et de la rue Saint Florentin une plaque rappelle une invention, très utile et qui fait partie de notre quotidien. Quelle est-elle?
D'origine très ancienne, comme en témoignent les estampes chinoises ou les fresques de Persepolis en Perse, cette invention sert souvent pour s'abriter des rayons du soleil et est l'apanage des nobles. Ses branches étaient faites de bambou ou de santal et sa couverture de feuilles ou de plumes. Grâce à un globe-trotter anglais au XVIIIème siècle, sir Jonas Hongway, cette invention atteint l' Europe pour s'abriter de la pluie!. A Paris, l'usage est long à s'y répendre. Mais depuis 1710, un certain Jean Marius commercialise en ce lieu un modèle de "parapluie pliant". Très pratique, il se pliait en 3 afin de pouvoir se ranger dans une poche...Mais ce n'est qu'à partir de l'invention du manche télescopique de Hans Haupt en 1930, que cette invention fait fureur.
Il nous faut beaucoup d'imagination pour se représenter le cabaret Au Saint-Esprit qui se tenait au n
Avant d'atteindre la place de la Concorde par la rue Saint Florentin, arrêtons nous quelques instants devant l'hôtel particulier faisant l'angle avec la rue de Rivoli.
Construit au milieu du XVIIIème siècle pour le comte Saint-Florentin, futur duc de La Vrillière, secrétaire d'Etat à la Maison du Roi, cet hôtel particulier devient propriété de Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord pour la somme de 500 000 francs en 1812. Mis à la disposition de tsar Alexandre Ier de Russie en 1814 et 1815, il est le cadre des tractations menées par Talleyrand en vue du retour des Bourbons. Talleyrand y meurt en 1838. James de Rothschild l'acquiert en juillet 1838 pour la somme de 1,2 million de francs. Jusqu'en 1950 il reste dans la famille Rothschild, qui y apporte diverses transformations. En 1948, l'hôtel est loué au gouvernement des Etats-Unis qui y installe jusqu'en 1952 le Georges C. Marshall Center, destiné à gérer le plan Marshall pour la reconstruction de l'Europe. Acquise par les Etats-Unis le 14 novembre 1950, il a abrité pendant logtemps divers services de l'ambassade des Etats-Unis en France, dont la première mission auprès de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (O.T.A.N.).
Nous sommes au terme de notre promenade-découverte autour de la rue Saint-Honoré. Vous pouvez la prolonger par celle du jardin des Tuileries, si vous ne l'avez pas déjà faite. Avant prenez quelques instants, en traversant la rue de Rivoli, pour vous recueillir devant les plaques commémorant le sacrifice des combattants qui sont tombés en ces lieux lors de la Libération de Paris le 25 août 1944.
Les Merlettes
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