Rallye-promenade à travers Paris

Ce blog propose un moyen original de visiter Paris pour les petits comme pour les grands. A partir de fiche-découverte, chacun répond aux questions, qui jalonnent chaque parcours. Comment? tout simplement en observant attentivement son environnement, tout en découvrant ou redécouvrant la capitale à travers son histoire, son architecture... Pour mettre du pigment à ce parcours vous pouvez mettre 5 points à chaque bonne réponse et si vous répondez au bonus vous doublez votre gain. Ainsi, au début de chaque parcours vous pouvez vous donner un objectif à atteindre en fonction des connaissances que vous pensez avoir sur le sujet.

mardi 16 décembre 2014

Montmartre inédit : un Montmartre bucolique entre vignes et ateliers de peintres...des moulins au monde du cinéma...

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Longtemps village hors Paris, les premiers traces d'habitants remontent à l'époque Gallo-Romaine autour d'un temple dédié à Mars, la commune de Montmartre est intégrée en grande partie à la capitale au sein du XVIIIème arrondissement en 1860. Très marqué par la Commune de Paris en 1871, elle est le lieu phare de la peinture au XIXème et XXème siècle en accueillant Pissarro, Toulouse-Lautrec, Van Gogh, Modigliani, Picasso...Plus tard, les artistes peintres abandonnent l'endroit préférant se réunir à Montparnasse et cèdent alors la place aux artistes de cinéma et du show-biz...

Notre promenade découverte débute place des Abbesses, si vous êtes venu par le métro vous avez sûrement emprunté un des deux escaliers en colimaçon. L'ascension "sportive", nous sommes dans la station de métro la plus profonde de Paris (36 mètres
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sous le niveau du sol), vous a permis d'admirer les fresques colorées, qui donnent un avant goût de la visite.
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En observant attentivement le mobilier qui habille la station, nous constatons que  nous sommes face à un contre-sens historique. En effet, la station Abbesses, ouverte en Octobre 1912, fait partie du réseau Nord-Sud créé par Jean-Baptiste Berlier, comme en témoigne l'habillage des quais.
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Or, l'édicule Guimard, qui orne son entrée, provient de la station Hôtel-de-ville, mise en service en juillet 1900, au sein de la Compagnie du Chemin de Fer Métropolitain de Paris de Fulgence Bienvenüe. Peu importe si c'est le moyen de sauvegarder ce mobilier urbain typique de la fin du XIXème et début du XXème siècle, en effet il est l'un des derniers et est inscrit Monument Historique par arrêté le 29 mai 1978.
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A ton avis pourquoi ce nom "Abbesses"?

Historiquement l'ancien territoire de la commune de Montmartre comprend la partie ouest de XVIII ème arrondissement, la partie nord du IX ème arrondissement ainsi que le quartier des Batignoles, couvrant ce que fut l'abbaye Royale des Dames de Montmartre de 1134 à 1790, abbaye bénédictine fondée par Louis VI le gros. C'est en hommage aux 46 abbesses, qui s'y succédèrent, que furent baptisées la place et la rue de ce quartier. La première fut Adélaïde de Savoie, Reine de France et femme de Louis VI, la dernière Marie Louise de Montmorency-Laval.  Bien que sourde et  aveugle, elle fut condamnée par Fouquier-Tinville et guillotinée en 1794. Evacuée en 1792 sur l'ordre de Billaud-Varennes, l'abbaye est vendue comme bien national en 1794... 
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Observe bien l'église qui donne sur la place, provient-elle de l'abbaye?

Cette église, sise au 19 rue des Abbesses, porte le nom de saint-Jean de Montmartre. Elle est inscrite au titre des monuments historiques depuis le 15 mars 1966, non comme vestige de l'abbaye, mais pour son architecture inspirée de l'Art nouveau. En effet, c'est la première fois que le béton armé apparaît au grand jour dans l'art sacré. Cette église construite entre 1894 et 1904 est revêtue de briques et de céramiques. L'utilisation par l'architecte Anatole de Baudot, disciple de Viollet-le Duc et Henri Labrouste, du béton armé à la fois comme mur porteur que comme cloison, provoque une réprobation générale prédisant un effondrement prochain... Ce qui fera écrire au R.P Régamey, codirecteur de la revue l'Art Sacré en 1952 : "Et la première église en béton, Saint-Jean de Montmartre, formes agressives et veules, selon l'esthétique du fer de cette époque : une de ces églises que Claudel qualifie si bien de hagarde!". Malgré tout, elle ouvre la voie aux travaux des frères Perret et de Le Corbusier et, avec Saint-Louis de Vincennes, constitue un rare exemple d'église innovante conçue avant la Première Guerre Mondiale. 
L'église, seule vestige de l'abbaye, est Saint-Pierre de Montmartre située plus haut sur la butte, proche de la basilique du Sacré-Coeur.

Avant de quitter la place, entrons quelques instants dans le square attenant. A cet endroit se tient à partir de 1837 la mairie de l'ancienne commune de  Montmartre avant de devenir en 1860, celle du XVIIIème arrondissement. Georges Clemenceau, alors jeune médecin républicain, y fait ses premières armes dès 1870, avant de se désolidariser de la Commune. A partir du 23 mai 1871, lorsque Montmartre est reprise par les troupes de Thiers, la mairie abrite en ses murs la cour de justice, qui envoie les communards dans diverses prisons, ou devant le peloton d'exécution...les services municipaux sont déplacés place Jules-Joffrin en 1892. En hommage au poète-chansonnier Gabriel Randon de Saint-Armand (1867-1933) dit Jehan-Rictus, est créé en 1936 ce square qui abrite cerisiers et autres arbres fruitiers, lauriers et érables sycomores, roses anciennes et plantes médicinales...

Qu'abrite depuis 2000 ce square, et qui attire tant de visiteurs?

Assavakkit, Au domoni iko, Volim te, I love you, Ich liebe dich... Jehan-Rictus, ce poète de la gouaille des Parigots, aurait
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été sûrement ravi de se voir dédier ce lieu avec un mur couvert du plus simple et du plus beau mot du monde : "Je t'aime" dans toutes les langues. Dans un monde marqué par la violence, dominé par l'individualisme, les murs,  utilisés comme frontières, sont là pour diviser, séparer les peuples... Le mur des je t'aime est au contraire un trait d'union, un lieu de réconciliation, le symbole de l'Amour et de la Paix. Imaginé par Frédéric Baron et Claire Kito, il est devenu le lieu de rendez-vous de tous les amoureux du monde entier. Sur une surface de 40 m2 constituée de 612 carreaux de lave émaillée fleurissent 311 "je t'aime" en 250 langues et dialectes.

Bonus
Si l'on réunit les éclats de couleur qu'obtient-on?

Ces éclats de couleur, comme des morceaux d'un coeur brisé, sont celui de l'Humanité déchirée par la guerre, l'incompréhension, le racisme... ce mur a pour but de rassembler.
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Poursuivons notre promenade et empruntons la rue des Abbesses, cette voie ancienne figure comme chemin dès 1672, elle longeait les dépendances de l'abbaye.  Sur notre droite au niveau du n° 20 de la rue, s'ouvre après un porche le passage des Abbesses. A droite de l'entrée du passage se trouvait autrefois le restaurant de "la Mère Bataille", rendez-vous de Van Gogh, Gauguin, Jaurès... Empruntons le passage, nous découvrons un vrai décor de cinéma des années 50... arrêtons nous et découvrons sur notre droite un petit jardin confidentiel, dédié au calme et aux activités d'éducation à l'environnement.
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Après ce moment de pause, montons à l'assaut de la butte par l'un de ses escaliers. Bien plus
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pittoresques que le funiculaire, les escaliers de Montmartre, que l'on aperçoit très souvent dans les films ayant Paris comme toile de fond,  car très photogéniques, caractérisent au même titre que la Tour Eiffel le style parisien. Souvent ponctués de jolis réverbères à chaque pallier, ils comportent de nombreuses marches, souvent très raides, mais c'est le charme de la butte...
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Après cette petite ascension, nous venons d'atteindre la rue des Trois-Frères, en l'honneur des frères Dufour qui possèdaient ces lieux lors de la percée de la rue.

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 Tiens, tiens... au coin de la rue Androuet et de la rue des Trois-Frères, ne sommes nous pas devant un décor de cinéma!

 En effet, quel est justement le titre du film pour lequel cette épicerie a servi de décor? (si tu n'as pas eu l'occasion de le voir, approche-toi de la vitrine qui donne sur la rue des Trois-Frères, tu trouveras des indices)

Au numéro 24 de la rue des Trois-Frères, l'épicerie fine "Au Marché de la Butte", fruits-légumes-crèmerie, ressemble trait pour trait à l'officine tenue par le patron un brin beauf monsieut Collignon et son employé esclave Lucien, que nous croisons dans "le fabuleux destin d'Amélie Poulain". Au dessus de la devanture, la pancarte "Maison Collignon fondée en 1956" et à l'intérieur, derrière la caisse, les articles de presse découpés sous une affiche du film et les photos du tournage prises par les voisins permettent au patron monsieur Ali d'en conserver le souvenir...

Après cette entracte, poursuivons notre chemin sur environ 50 mètres en direction de la rue Ravignan qui, à cet endroit, s'élargit pour céder la place à la place Emile-Goudeau, poète et romancier, fondateur en 1878 d'un des plus importants clubs littéraires : les Hydropathes (étymologiquement : ceux que l'eau rend malade).

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Retourne-toi, à cet endroit, que peut-on dire? (coche la bonne réponse)
  • Paris a été bâti sur une hauteur
  • Montmartre est situé sur une colline
  • Montmartre est dans une plaine  
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Bonus
Au milieu de la place, que vois-tu? (coche la bonne réponse)
  • une statue
  • une fontaine
  • un jardin pour les enfants
Escaliers, funiculaire, tous ces moyens pour atteindre le sommet de la butte, située à 130 mètres au dessus de la ville, nous prouvent que le quartier de Montmartre est situé sur une colline

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Point d'eau potable public, sous forme de petit édicule en fonte, orné de 4 cariatides se tournant le dos et soutenant à bout de bras un dôme orné d'une pointe, et décoré de dauphins, nous nous trouvons devant l'une des fontaines Wallace, inspirées de la fontaine des Innocents.  A la suite du siège de Paris et de la commune, de nombreux aqueducs sont détruits et le prix de l'eau, déjà élevé, en est considérablement augmenté, ce qui menace bon nombre de démunis de se tourner vers les "marchands de vin" pour étancher leur soif. C'est alors un devoir moral que de les aider et de leur permettre de ne pas plonger dans l'ivrognerie. C'est ainsi, grâce à un philantrope anglais Sir Richard Wallace, que fleurissent dans Paris ces "brasseries des quatre femmes". Richard Wallace conçoit lui-même ces fontaines, faites pour allier esthétique et utilité, permettant aux riches comme aux pauvres de s'y désaltérer du 15 mars au 15 novembre (le risque de gel durant les mois d'hiver met en péril la plomberie interne). En place depuis plus d'un siècle, elles font partie intégrante du paysage parisien. Au cinéma un plan sur une fontaine Wallace, bien que l'on en trouve maintenant dans d'autres villes dans le monde, permet d'indiquer que la scène se situe à Paris. Encore un clin d'oeil au film "Le fabuleux Destin d'Amélie Poulain" dont l'un des personnages porte le nom de Madeleine Wallace : "elle pleure comme une madeleine, ou comme...une fontaine...Wallace!

Que trouve t'on au numéro 13 de la place?

Bonus
Pourquoi ce nom?

A ce numéro, une maison remplace en 1860 une guinguette, du nom du "Poirier-sans-Pareil", qui avait dû fermer vers 1830 suite à un affaissement de terrain. Principalement connu, sous le nom de bateau-lavoir, pour avoir été, à partir de 1904, une cité d'artistes, lieu de résidence et de réunion de nombreux artistes peintres, mais également de gens de lettres, de théâtre et de marchands d'art. Construite en grande partie en brique et en bois sur le flanc d'une carrière éboulée, son rez-de- chaussée situé au numéro 13, correspond au deuxième étage de sa façade arrière. Cette dénivellation du terrain impose une distribution intérieure originale,compartimentée en petits logements d'une pièce répartis de chaque côté d'un couloir rappelant les coursives d'un bateau.  Ce bâtiment doit son nom pour deux raisons : Pourvu d'un seul robinet où chacun à son tour venait se laver, raison de son loyer dérisoire, et selon le poète Max Jacob le bâtiment faisait penser aux bateaux brinquebalants des lavandières le long des rivières. Le plus célèbre de ses locataires, logeant au bout du couloir proche de l'entrée, est Picasso. Le Hollandais Van Dongen, Appolinaire, André Salmon et surtout Max Jacob viennent si souvent que Picasso a inscrit au dessus de sa porte : "Au rendez-vous des poètes". C'est ici, que sa toile posée à même le sol, une bougie dans une main et un pinceau dans l'autre que ce dernier a peint, la nuit, le tableau le plus célèbre de l'art moderne marquant le début du Cubisme, "Les Demoiselles d'Avignon". En 1908, le Douanier Rousseau y est accueilli par un mémorable banquet. La Première Guerre Mondiale marque alors le début du déclin du Bateau-Lavoir au profit de Montparnasse et de La Ruche, son équivalent de la rive gauche. Entièrement reconstruit en 1978, suite à l'incendie qui l'a gravement endommagé en mai 1970, il comporte 25 ateliers d'artistes étrangers, qui en perpétuent le souvenir...
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Empruntons la rue d'Orchampt, le côté impair jouxte les ateliers rescapés de l'incendie du Bateau-Lavoir.

Observe bien la façade de ce bâtiment. Pourquoi tant de vitres? (Coche la bonne réponse)
  • Pour faire des économies d'électricité
  • Pour faire travailler les vitriers du quartier
  • Pour profiter de la belle lumière du jour
Bonus
A ton avis pourquoi cette orientation au nord?

Nous sommes, comme nous l'avons vu précédemment, devant des ateliers d'artistes peintres. Or, la surface vitrée est la plus grande possible afin de faire passer la lumière du jour, aussi indispensable pour le peintre que les couleurs qu'il applique sur sa toile, tout le monde ne s'appelle pas Picasso...Les verrières sont généralement orientées au nord pour éviter d'être aveuglé par le soleil.
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Quelques mots sur cette rue, nommée rue Barthélémy lors de son percement, du nom d'un propriétaire des terrains, mesure 136 mètres et s'achève après avoir fait un coude rue Lepic, presque en face la rue Girardon et du moulin de la Galette.
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Au numéro 5, dans cette petite maison originale a vécu un grand amoureux de Montmartre : Courteline. Bien que tourangeau, il se présentait natif de la Butte où ses grands parents possédaient une maison de vacances, rue du Chevalier de la Barre. Après avoir occupé une chambre dans l'hôtel du Poirier, situé au 16 place Emile-Goudeau au coin de la rue Berthe, remplacé aujourd'hui par un immeuble de cinq étages. Il quitte en 1890, cette petite maison pour occuper au 89 rue Lepic une demeure plus vaste, où il vécut plus de 13 ans.

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Qui a habité au numéro 11 bis de la rue d'Orchampt et qui y mourut dans la nuit du 2 au 3 mai 1987?

Bonus
Quelle est la particularité de la portion de la rue d'Orchampt qui mène à la rue Lepic?


Ni "le petit Gonzalès" ni "Bambino" ne revivrons à travers cette chaude et belle voix...Après une carrière musicale riche commencée en avril 1956, Yolanda Gigliotti née le 17 janvier 1933 à Choubra (faubourg du Caire), plus connut sous le nom de scène Dalida,  meurtrie par une vie privée ponctuée de drames et cachant de plus en plus difficilement le désespoir, qui l'habite sous le bonheur exprimé par ses chansons, finit par se suicider par surdose de barbituriques dans cette nuit du 2 au 3 mai 1987. Elle est inhumée le 7 au cimetière de Montmartre. Sa maison est alors remaniée, divisée en appartement et vendue.


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.Dans le film de Cédric Klapisch, "l'Auberge Espagnole", Xavier, interprété par Romain Duris, dit à Martine, Audrey Tautou, au moment où ils se quittent :"...j'ai repensé à notre baiser, je me souviens, c'était dans la rue d'Orchampt.  Je ne sais pas pourquoi on avait choisi la rue de Paris qui a le plus petit trottoir..." .

Ce petit trottoir nous mène vers la rue Girardon et les ailes du moulin Radet dans le ciel de Montmartre...
Au XVIIIème siècle, Montmartre était couronné de moulins à vent, une quinzaine agitaient leurs ailes au milieu des vignes. Ils ne servaient pas uniquement à moudre du blé, mais à presser les vendanges ou concasser des matériaux nécessaires aux manufactures, ils étaient également le but de promenade dominicale pour les parisiens. Deux seuls subsistent aujourd'hui : le moulin Radet et le Blute-Fin,
Le moulin Radet se trouve mentionné pour la première fois en 1717. En 1830, il est utilisé pour écraser des oignons et des épices destinés à la parfumerie. En 1915, menacée de démolition il est sauvé par la mobilisation des parisiens. Son propriétaire, Pierre-Auguste Debray l'offre à la société du Vieux-Montmartre sous condition qu'il soit transféré à un autre endroit. Le moulin-pivot en bois est alors installé au numéro 1 de la rue Girardon, où il se trouve encore.










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Le second, le Blute-Fin, situé à quelques mètres d'ici en continuant rue Lepic dans une propriété privée, doit son nom au verbe "bluter" qui signifie tamiser la farine pour la séparer du son.
En 1870, Nicolas-Charles Debray, son propriétaire y ajoute une guinguette et un bal, le tout prend le nom de "Moulin de la Galette" en 1895.
La galette était un petit pain de seigle que les meuniers Debray débitaient, accompagnée d'un verre de lait, aux amateurs de pittoresque. En 1830, le lait se transforme en vin et le moulin en cabaret, prenant le nom de "Bal Debray". Le succès est immédiat et la clientèle populaire.
Nombre de peintres immortalisent alors le "Moulin de la Galette" : Auguste Renoir, Vincent Van Gogh, Henri de Toulouse-Lautrec, Pablo Picasso, Maurice Utrillo...

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Nous sommes rue Girardon, c'est dans l'immeuble au numéro 4 que Louis-Ferdinand Céline habita de 1941 à juin 1944.





Quel est le nom de la place où nous sommes?

Bonus
Nous y apercevons une drôle de statue, à ton avis que représente t'elle?

Située à la jonction de la rue de Girardon, de l'avenue Junot et de la rue Norvins, cette place porte le nom, depuis 1986, de  place Marcel-Aymé, en hommage à cet écrivain, né le 19 mars 1902 à Joigny et décédé le 14 octobre 1967 à Paris, Prix Renaudot 1929. Egalement dramaturge, nouvelliste (les contes du chat perché), scénariste (le club des soupirants) et essayiste (le Confort intellectuel), il reste très attaché à sa province d'origine, la Franche Comté, à laquelle il a fait une place de choix dans ces romans, mais devient très rapidement un véritable "parigot". Son langage est un des plus riches de la littérature contemporaine, mêlant argot, français châtié, patois régional franc-comtois, et anglais phonétiquement francisé.
" ...il y avait à Montmartre un excellent homme nommé Dutilleul qui possédait le don singulier de passer les murailles sans en être incommodé. Il portait un binocle, une petite barbiche noire, et il était employé de troisième classe au ministère de l'enregistrement...". Telle est la description de ce petit bonhomme falot, gris, invisible dans une des nouvelles de Marcel Aymé : le Passe-Muraille. Il profite de ce don pour rendre fou son chef de service honni, mais également pour commettre des vols dans les plus grandes banques et bijouteries, signant ses forfaits du nom de Garou Garou. Se fait volontairement arrêter pour prouver à ses collègues qu'il est bien Garou Garou et enfin connaître la célébrité... Incarcéré à la prison de la Santé, il se sert de nouveau de son don pour s'évader. Il tombe amoureux d'une femme mal marié qu'il croise rue Lepic, et un soir alors qu'il quitte sa conquête, il perd son incroyable don et se trouve prisonnier d'un des murs de la maison, n'ayant que le peintre Eugène Paul (personnage réel dit Gen Paul qui vécut pas très loin d'ici, impasse Girardon) et sa guitare pour le consoler de sa solitude. 
La statue réalisée en 1989  est l'oeuvre de l'acteur Jean Marais.
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Revenons légèrement sur nos pas et empruntons l'avenue Junot.

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Au numéro 1, nous remarquons le Ciné 13. 13 comme les Films 13, numéro fétiche de Claude Lelouch, propriétaire des lieux. Ancien théâtre du "Moulin de la Galette" construit à la fin des années 1970, le cinéaste le sauve probablement de la destruction en l'achetant, pensant que le lieu pourrait servir de décors de film. Entièrement décoré de style 1940, à l'occasion du tournage du film "Edith et Marcel", il redonne vie au "Club des 5", où s'étaient rencontrés la Môme Piaf et le boxeur. Longtemps, cinéma de quartier, où le réalisateur diffuse ses films en avant-première, il devient en 2000 un théâtre à part entière, sous la direction de sa fille, Salomé Lelouch, qui y propose parfois ses propres mises en scène. Il retrouve sa destination première et redevient un cinéma tous les dimanches. 

En nous engageant plus avant dans l'avenue Junot, créée entre 1910-1912, nous pénétrons dans la
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zone connue sous le nom de "Maquis de Montmartre" et qui s'étendait jusqu'à la rue Caulaincourt. Le Maquis était alors le domaine privilégié des clochards, des chiffonniers, des rempailleurs, des ferrailleurs et des bohèmes.  Beaucoup étaient des réfugiés de la capitale, lors des transformations haussmanniennes, qui ne pouvaient plus payer leur loyer.  Proche du bidonville sous certains aspects (insécurité et manque d'hygiène), le Maquis rappelait davantage l'ambiance d'un petit village de campagne avec ses commerces, son bon voisinage et la solidarité qui règnait et soudait sa population. Nous nous trouvons dans la portion construite en 1912, entre 2 impasses plus anciennes, L'impasse Girardon, ancienne impasse de la Fontaine-Saint-Denis, dont subsiste la partie nord avec l'atelier Gen Paul, et l'impasse des deux-frères, dont il subsiste la partie sud, aujourd'hui chemin privée qui mène au moulin Blute-Fin et à la mire nord.
Cette avenue doit son nom au général Jean-Andoche Junot (1771-1813), duc de d'Abrantès.

Qui vécut au numéro 13 de l'avenue?

Né le 6 février 1879 à Saint-Denis, d'une famille d'enseignants et aîné de sept enfants, affichiste, goguettier, dessinateur, dont les illustrations représentant des titis parisiens : les gamins des rues, l'ont rendu célèbre et ont empruntés son nom, Francisque Poulbot est décédé le 16 septembre 1946 en ce lieu. Bien que doué pour le dessin, il n'ose se présenter à l'Ecole des beaux-arts. Il s'installe, lors de son mariage avec Léona Ondernard en février 1914, à Montmartre. Mobilisé en août 1914, il est rapidement réformé pour raison médicale. Il s'illustre alors à travers les affiches et les cartes postales patriotiques qu'il signe et qui lui vaudra lors de la Seconde Guerre Mondiale, sous l'occupation allemande d'être assigné à résidence.


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La maison de style moderne, qui se dresse devant nous au numéro 15 de l'avenue, est inscrite au titre des monuments historiques par l'arrêté du 15 janvier 1975, pour ses façades et sa couverture. De la forme d'un parallélépipède, l'architecte autrichien, Adolf Loos, a profité de la dénivellation du terrain en installant le garage au rez-de -chaussée au niveau de l'avenue. Elle fut construite pour Tristan Tzara, écrivain, poète et essayiste d'origine roumaine, l'un des fondateur du mouvement Dada, dont il fut le chef de fil.

Quelle est la particularité de la numérotation de la rue entre la maison de Tristan Tzara et la villa Léandre?

"Il y a une pension de famille, Les Mimosas qu'elle s'appelle. C'est là qu'il habite, l'assassin. Au 21...". C'est avec ces paroles que Raymond Bussières indique au commissaire Pierre Fresnay l'endroit où se cache monsieur Durand, le mystérieux tueur en série du célèbre film d'Henri-Georges Clouzot "L'assassin habite au 21". Et bien non, il n'y a pas de 21, il n'y en a jamais eu la numérotation de la rue passe du 15 au...23! le film lui a été tourné en studio...

Luxe, calme et volupté...Nous nous trouvons dans la villa Léandre, qui se présente à nous comme hors de Paris, hors du temps avec ses petites maisons et sa rue pavée. Sa tranquilité est parfois troublée par les flashes des touristes ou des photographes professionnels, qui viennent savourer cette quiétude, les cinéastes profitent de ce cadre particulier pour leur tournage...De style art nouveau ces maisons en briques rouges et ces maisons blanches, principalement celles du côté pair de la voie, sont occupées par les mêmes familles depuis des années, voire des générations...
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Qu'évoque le numéro 10?

A ses origines la villa était habité par des artistes de théâtre. Le numéro 10 aurait été acheté par Michel Piccoli pour Juliette Gréco, mais elle n'y a jamais habité. Par contre, une inscription à côté de la porte d'entrée rappelle le 10 downing street, résidence du Premier Ministre Britannique, original...!

Ne nous éloignons pas du sommet de la Butte. Empruntons maintenant la rue Simon Dereure.
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Admirons les belles fresques qui ornent certains entrées d'immeuble, telles que celles des numéro 21 et 22.

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Sur le trottoir de droite en te rapprochant de la place Casadesus, tu vas remarquer cette plaque. Que représente-t'elle?

Monument et oeuvre d'art public, ce médaillon fait partie des 135 disséminés dans le sol parisien, le long du méridien de Paris. Réalisé en 1994, par l'artiste néerlandais Jan Dibbets, pour commémorer la mémoire du scientifique et homme politique français François Arago. Ce dernier avait travaillé sur le système métrique, lié à la mesure du méridien de Paris. 134 sont placées sur la tracé du méridien de Paris du Nord au Sud, le dernier est planté à la verticale du socle de l'ancienne statue de François Arago, place de L'Ile de Sein à l'endroit où le méridien coupe le boulevard Arago. La statue fut démontée et fondue par l'occupant lors de la Seconde Guerre Mondiale pour fabriquer des armes.
Chaque médaillon de bronze et de 12 centimètre de diamètre porte en son centre le nom en lettre capitale "ARAGO". Deux encoches, ainsi que les lettres N pour Nord et S pour Sud, indiquent la direction du méridien. La ligne ainsi matérialisée traverse, sur 9 kilomètres, 6 arrondissements, de la porte Montmartre au nord à la cité universitaire au sud.

Avant d'entrée dans l'allée des Brouillards, prolongement de la rue Simon Dereure, après la place Casadesus, entrons quelques instant dans la square Suzanne-Buisson. Au milieu des jeux des enfants et joueurs de boule, nous découvrons la statue de Saint Denis. 
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Selon la légende, le Saint Patron de Paris, qui vient d'être décapité dans un lieu proche de l'actuelle place des Abbesses, a plongé sa tête dans une fontaine placée dans un parc à deux pas d'ici, avant de continuer son chemin, sur environ 6 kilomètres, vers le nord et de s'écrouler à l'endroit, où fut construit plus tard la Basilique Royale en la ville de Saint-Denis.

A ton avis, pourquoi ce nom donné à l'allée et à cette villa, presque totalement cachée par les arbres : château des Brouillards?

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En 1772, soit 88 ans avant le rattachement de Montmartre à Paris, un certain Legrand-Ducampjean, avocat au Parlement de Paris, achète un terrain de 7000m2, sur lequel subsistent les ruines d'une ferme et d'un moulin. Il rase l'ensemble et se fait construire à la place une "folie", nom donné aux maisons de villégiature éloignées de la ville, voire aux lieux de rencontre entre maris volages et demi mondaines, très en vogue du XVIIIème et XIXème siècle. 
Son nom vient peut-être de la vapeur qui s'échappant des sources qui, autrefois, affleuraient à la surface, noie le paysage dans un mystérieux manteau de brume... 

A l'heure où les lieux sont désertés par les touristes, à l'aube ou au crépuscule, qui sait auront nous la chance de croiser le fantôme de Gérard de Nerval, cherchant le calme, qui l'avait tant séduit il y a près de 180 ans... 
Vers 1850, une partie de la propriété est vendue en parcelles. Des pavillons sont alors construits, dont celui du numéro 8 qui abritera la famille Renoir : Auguste y installe son atelier et en 1894, son fils Jean y voit le jour. 
Au bout de l'allée, nous avons atteint la place Dalida, où trône un buste en l'honneur de la chanteuse.
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Face à nous débute la rue de l'Abreuvoir qui mène en haut de la Butte.
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Mais faisons, si vous le voulez bien, un crochet pour découvrir le cimetière Saint-Vincent. reprenons alors la rue Girardon, qui se termine par un escalier, laissons sur notre droite la rue Saint-Vincent, et après avoir longé un petit square, découvrons une impasse, qui nous mène à l'entrée du cimetière.
Ouvert le 5 janvier 1831, il est l'un des trois cimetières de Montmartre avec le cimetière du Calvaire, à côté de Saint-Pierre de Montmartre et le cimetière du Nord plus connu sous le nom de cimetière de Montmartre.
Parmi les 900 tombes, nous découvrons sur la droite une tombe où repose Arthur Honeger (1892-1955), le compositeur. Puis, en continuant dans l'allée face à l'entrée nous longeons la tombe d'Harry Baur (1880-1943), acteur. Enfin, au bout de l'allée sur la gauche, nous découvrons celle de Marcel Carné (1906 -1996), cinéaste : Quai des Brumes, les enfants du Paradis, Hotel du Nord...Ensuite, en laissant sur notre droite la tombe de Gen Paul, le peintre qui égayait la solitude du Passe-Muraille avec sa guitare, empruntons l'allée qui monte vers le fond du cimetière en direction de la tombe de Maurice Utrillo (1883-1955), peintre enterré avec sa femme Lucie.
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Juste avant d'atteindre la tombe de Maurice Utrillo, cherche sur la droite une tombe de pierre grise qui porte le nom de Ninette Aubart (1887-1964). A quel événement a-t'elle survecu?

Ninette Aubart, de son nom Léontine Pauline Aubart est une artiste du cabaret "le Lapin Agil". Le 10 avril 1912, accompagnée de sa femme de chambre Emma Sägesser, elle embarque à Cherbourg à
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bord du RMS Titanic, en direction de New York, avec le millionnaire Benjamin Guggenheim, dont elle est la maîtresse. Elle occupe avec Emma la cabine B35. Le 14 avril 1912 à 23h40, le navire heurte un iceberg sur tribord et coule en moins de 3 heures. Plus de 1500 personnes périssent, dont Benjamin Guggenheim et son valet, Victor Giglio. Le millionnaire, s'étant  assuré que sa compagne et sa femme de chambre sont en sécurité dans un canot de sauvetage (numéro 9), choisit de mourir en gentleman avec son valet. Ninette et Emma font partie des 140 femmes rescapées du naufrage sur les 316 des cabines de 1ere Classe. 

Avant de quitter le cimetière, nous passons devant la tombe de Claude Pinoteau (1925-2012), cinéaste : La Boum, La Gifle, Les Palmes de monsieur Schutz...Dans l'allée centrale, qui redescend vers la sortie, reposent Roland Dorgelès (1885-1973), écrivain : Les Croix de Bois, Le château des Brouillards...et Marcel Aymé (1902-1967), écrivain, nous en avons largement parlé précédemment.

Après ce moment de calme et de recueillement, quittons le cimetière, revenons sur nos pas et dirigeons nous vers la rue du Saint-Vincent.
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Elle avait sous sa toque de martre,
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Sur la butte Montmartre,
Un p'tit air innocent.
On l'appelait Rose, elle était belle,
A' sentait bon la fleur nouvelle,
Rue Saint-Vincent...
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Grâce à la complainte de d'Aristide Bruant, nous avons progressé dans notre promenade découverte et avons atteint le croisement des rue Saint-Vincent et des Saules, faisons attention car notre sommes proche du...Cabaret des Assassins!
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Au numéro 22 de la rue des Saules. Que fait le lapin de l'enseigne du cabaret?
Dans un bâtiment datant de 1795, est ouvert en 1860 un cabaret, baptisé le "Rendez-vous des Voleurs". Il prend le nom de "cabaret des Assassins" en 1869, parce que sont accrochées au mur des gravures représentant des assassins de Ravaillac à Troppman. Un caricaturiste du nom André Gill fréquente les lieux et se voit confié par le propriétaire la confection d'une enseigne. Celui-ci peint un lapin vêtu d'une redingote verte et d'une écharpe rouge s'échappant de la marmite qui lui était destinée. Le cabaret acquiert sa renommée sous le nom du "Lapin à Gill", et au fil du temps transformé en "Lapin Agile", le lapin de l'enseigne étant l'autoportrait du caricaturiste, qui avait participé à la Commune, mais échappé à la répression, qui a suivi. En 1886, le cabaret devient la
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 propriété d'une ancienne danseuse de cancan, Adèle Decerf. Elle transforme le cabaret en café-restaurant-concert baptisé "A ma campagne", que fréquentent pendant la journée les habitués du Chat-Noir. On y croise : Aristide Bruant le chansonnier, Toulouse-Lautrec le peintre et Courteline le romancier et dramaturge. Au début du XXème siècle, la nouvelle propriétaire Berthe Sébource s'y installe avec sa fille Marguerite Luc (future épouse de l'écrivain Pierre Mac Orlan).  En 1903, elles sont rejointes par Frédéric Gérard dit "le père Frédé", grande figure montmartroise, qui transforme le "cabaret du Lapin Agile" en un lieu incontournable de la bohême artistique de Montmartre : Max Jacob, Paul Fort, Apollinaire, Picasso, qui peint Marguerite Luc (femme à la corneille-1903), ainsi qu'un Arlequin buvant au comptoir du cabaret (Arlequin au verre-1905)...
En face du cabaret, tu découvres des vignes pour quelle raison sont-elles là? (2 réponses sont possibles) 
  • Pour permettre au cabaretier du "Lapin Agile" de s'approvisionner en vin en traversant la rue;
  • Parce qu'il y en a eu de tout temps sur la Butte;
  • Pour en tirer un petit vin frais;
  • Pour retenir la terre sur cette pente abrupte;
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Le cabaretier devait sûrement s'y connaitre en vin, mais ce n'est pas pour cette raison que nous trouvons des vignes à cet endroit. De tout temps, la Butte a été couverte de vignes. Ses habitants étaient tous vignerons. Mais la concurrence des vignes des villages voisins, les carrières de gypse et la construction de nouvelles habitations à la fin du XIXème et début du XXème siècle ont eu raison d'elles. Il faut attendre 1929 pour que la ville replante des vignes à cet endroit, afin d'éviter la construction d'un immeuble en gradins, projet de l'architecte Henri Sauvage, à l'emplacement du square de la Liberté, aménagé par Francisque Poulbot. Du fait de son exposition au nord, il faut attendre début octobre pour les vendanges. C'est alors l'occasion d'une grande fête champêtre, le premier samedi de ce mois, avec un défilé qui réunit les associations montmartroises et des confréries vinicoles de province invitées. Les quelques centaines de bouteilles de ce vin frais sont vendues aux enchères au profit des oeuvres sociales du quartier.

Continuons par la rue Saint-Vincent jusqu'au carrefour avec la rue du Mont-Cenis. Une nouvelle fois nous pouvons admirer une portion d'escaliers montmartrois.
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Au loin que vois tu? pour te mettre sur la voie c'est un endroit où retentirent des clameurs de victoire un fameux dimanche 12 juillet 1998!
De là où nous sommes, nous avons une vue imprenable sur le stade de France, qui vibre encore de la victoire des Bleus lors de la coupe du Monde de football 1998. Il n'est qu'à 4 kilomètres!...
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Au bout de la rue Saint-Vincent, nous atteignons le parc Bleustein-Blanchet appelé par les Montmartrois "la Turlure", du nom du moulin qui faisait tourner ses ailes à cet endroit de 1770 à 1820. Ce jardin qui donne sur le ciel est un des plus romantiques de Paris, Il permet également d'avoir une très belle vue sur le Sacré Coeur.
FBF-13/10/2014
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As-ton avis pourquoi la basilique est de couleur si blanche?

Sa haute silhouette blanche fait partie du paysage parisien, visible de partout étant située au sommet de la Butte à plus de 400 mètres d'altitude. Construite en pierre de calcaire de Château-Landon, c'est la substance sécrétée au contact de la pluie : le calcin, qui provoque cette blancheur contrastant avec les autres monuments de Paris. Le campanile culmine à 80 mètres et abrite "la savoyarde", une cloche de 19 tonnes! Nous nous attarderons plus longuement sur l'histoire et l'architecture du Sacré-Coeur, lors d'une prochaine promenade-découverte : La Commune de Paris à Montmartre...

Contournons la Basilique et rejoignons la rue du Chevalier-de-la-Barre. Rue tragique, ce pauvre
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chevalier eut la langue arrachée à 19 ans pour avoir chanté des chansons, qui déplaisaient aux gardiens des bonnes moeurs!...
Rejoignons l'église Saint-Pierre de Montmartre par la rue du Mont-Cenis, qui se termine devant le parvis de l'église par la place Jean Marais (1913-1998), acteur français, mais également metteur en scène, écrivain, peintre, sculpteur, potier, cascadeur..., qui fut inaugurée le 26 avril 2008.
Entrons dans l'église. Depuis la Révolution Française, elle est après l'église Saint-Germain-des-prés la plus ancienne église paroissiale de Paris. Elle est le seul vestige de l'abbaye Royale. 
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Comment le choeur est-il renforcé?
  • Par des mâchicoulis
  • Par des colonnettes
  • Par des contreforts

Bonus
Longe le bas-côté de gauche jusqu'à la sacristie. Qui repose sous cette pierre tombale et pourquoi sa mémoire est-elle honorée ici?

L'église a été construite à l'emplacement d'une basilique mérovingienne dédiée à Saint-Denis, très délabrée lors de son acquisition par Louis VI, ce dernier l'a fait remplacer par une église romane consacrée en 1147 par le Pape Eugène III, afin d'éviter l'effondrement des voûtes, on met en place des contreforts; travaux massifs de maçonnerie qui comme des piliers collés au mur consolide la bâtisse.
Comme nous l'avons précisé auparavant, la première abbesse et fondatrice de l'abbaye bénédictine en 1133 en la dotant de biens considérables, fut Adelaïde de Savoie et c'est à ce titre qu'elle repose dans cette église.

En quittant l'église jetons un dernier regard sur une des portes de bronze du sculpteur Gismondi datant de 1980, parmi les épisodes de la vie du christ nous pouvons trouver des grappes de vignes de Montmartre...

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Dans la maison située sur la gauche en sortant de l'église au numéro 3 place du Tertre, qu'est ce qui fut installé en 1790?

En 1789, sont créées les communes et tout naturellement est créée la commune de Montmartre. Le premier maire en est Nicolas-Félix Desportes, âgé de 27 ans, qui ne restera premier magistrat de la ville que 2 ans, il devient en effet diplomate sous la Directoire et préfet du Haut-Rhin sous l'Empire. Lors de son élection en tant que maire, il choisit d'installer la mairie à côté de son domicile, au premier étage de l'ancien presbytère.

Nous avons atteint le coeur touristique de Montmartre : la place du Tertre. Galerie à ciel ouvert, où les artistes peintres proposent scènes montmartroises, portraits et caricatures.
FBF-09/12/2014
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Un exploit fut accompli sur la place du Tertre. Lequel? (une plaque commémorative posée sur un des immeuble de la place le rappelle).

Nous sommes le 24 décembre 1898, une voiture à pétrole, pilotée par son constructeur Louis Renault vient de grimper, pour la première fois la Butte, et d'atteindre la place du Tertre, marquant le début de l'industrie automobile.

En longeant la place sur la gauche nous rejoignons la place du calvaire, puis la rue Poulbot de là nous avons une belle vue sur Paris.
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Poursuivons en direction de la rue Norvins, nous passons près d'une boutique, qui, si le coeur vous en dit, peut vous permettre d'acheter la représentation d'un des fameux petits titis parisiens "Le Poulbot".
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Au numéro 18 de la rue Norvins, nous trouvons le restaurant "Le consulat". Grâce à son emplacement privilègié, il a attiré Woody Allen, qui y a tourné une scène de sa comédie musicale "Tout le monde dit I love you"...
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Au coin des rues des Saules et Saint Rustique, nous découvrons "l'auberge de la bonne franquette", Pissaro, Sisley, Cézanne, Toulouse-Lautrec, Renoir, Zola et tant d'autres fréquentèrent cette auberge.

Quel était alors son nom? (une plaque peut te renseigner)
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Petit restaurant de campagne, célèbre depuis 1890 sous le nom "Aux billards en bois". La guinguette de Van Gogh s'inspire de son jardin, Maurice Utrillo, qui habitait pas très loin rue Cortot, a immortalisé par ses toiles ce carrefour, saisissante image du vieux Montmartre.

Nous arrivons au terme de notre promenade place Jean-Baptiste-Clément. La jolie fontaine, que nous apercevons, est celle de l'ancien réservoir du premier château d'eau de Montmartre, élevé en 1835 en style néo-classique. Il est aujourd'hui le siège de la confrérie du Clos-Montmartre, créée en 1983, miracle de l'eau et du vin!... Au numéro 22 s'élève la folie Sandrin, ancienne clinique du docteur Esprit Blanche, spécialiste en maladies mentales, qui eut comme patient Gérard de Nerval.



Je vous invite prochainement à une autre promenade-découverte. En attendant retournez place du Tertre et faites vous caricaturer ou"croquer" par un des artistes, afin de garder un souvenir de cette promenade...


Les Merlettes

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