Rallye-promenade à travers Paris

Ce blog propose un moyen original de visiter Paris pour les petits comme pour les grands. A partir de fiche-découverte, chacun répond aux questions, qui jalonnent chaque parcours. Comment? tout simplement en observant attentivement son environnement, tout en découvrant ou redécouvrant la capitale à travers son histoire, son architecture... Pour mettre du pigment à ce parcours vous pouvez mettre 5 points à chaque bonne réponse et si vous répondez au bonus vous doublez votre gain. Ainsi, au début de chaque parcours vous pouvez vous donner un objectif à atteindre en fonction des connaissances que vous pensez avoir sur le sujet.

jeudi 31 décembre 2015

Découverte d'un Paris insolite à travers ses passages couverts : Entre souks et salons...

FBF - 05/12/2014
Je vous invite aujourd'hui à une balade à travers Paris à l'abri de la pluie et du bruit des voitures...Cela vous laisse perplexe! 
Pourtant, il suffit de découvrir les passages couverts, apparus à la fin du XVIIIème siècle, pour la plus grande joie des promeneurs ou des voyageurs attendant le départ de leur diligence... Nous allons être plongés dans un monde clos et mystérieux au charme suranné, qui nous entraîne du haut des Grands Boulevards jusqu'au jardin du Palais-Royal, voire au delà si vous y prenez goût. Nous aurons peut-être l'occasion d'apercevoir Amantine Aurore Lucile Dupin, future Georges Sand, quittant Paris avec sa mère pour rejoindre son père alors en garnison à Madrid;  de croiser Baudelaire, se rendant dans les locaux de la "Revue fantaisiste" ou Vidocq, le prince des bagnards, devenu policier...

En sortant de la station de métro Le Peletier, descendons la rue La Fayette dans le sens de la circulation, puis tournons ensuite à droite dans la rue du Faubourg-Montmartre, très ancienne voie de Paris. Présente sur les plus anciens plans de la ville, elle constitue la voie principale menant à l'abbaye du même nom.

Au numéro 35, quel nom porte cette institution?


Bonus : 

Quelle est sa spécialité?






FBF- 5/12/2015
FBF- 05/12/2015
 Un jour de l'année 1760, un jeune garçon, Pierre Jean Bernard, originaire de la ville de Coulommiers s'installe en ces lieux, pour ouvrir un commerce, grâce à son diplôme d'épicier qu'il vient de recevoir des mains du procureur du Roi. Le quartier d'aspect encore très campagnard, bien qu' en plein développement,  est de plus en plus recherché par la haute bourgeoisie parisienne de cette époque. 

Trente ans plus tard, en pleine tourmente révolutionnaire, l'une de ses filles, Jeanne, épouse le fils d'une grande famille d'épiciers de la rue Saint-Antoine : Jean-Marie Bridault. Ce dernier prend alors la succession de son beau-père à la tête de l'établissement.  En 1807, c'est à Marie Adélaïde Bridault, la deuxième femme de Jean-Marie devenu prématurément veuf, que revient la Maison fondée en 1761. Commence alors un âge d'or, grâce à celle qui restera dans l'histoire "la mère de famille".  En effet, elle vient de perdre son époux et se retrouve seule avec quatre enfants. Afin d'assurer leur subsistance, elle travaille d'arrache-pied en proposant de nouveaux articles originaux et de qualité supérieure.  La boutique connait ainsi un essor considérable et sa renommée dépasse les frontières du quartier. En 1810, un article est consacré, dans l'almanach des Gourmands, à la jeune et jolie veuve Bridault, et une publicité élogieuse est faite sur son établissement. 
Dans les années qui suivent, ce dernier devient une épicerie fine florissante dans un quartier à la mode. A partir des années 1850 et avec la démocratisation du sucre, la confiserie  prend de plus en plus d'importance.
FBF- 05/12/2015
Lors de l'Exposition Culinaire Internationale de 1906, "La mère de famille" est mis à l'honneur grâce en particulier à ses confitures surfines maison, mais également aux diverses produits exotiques que Georges Lecoeur, le nouveau propriétaire, fait venir de contrées lointaines : Thé de Chine, Chocolat de la compagnie coloniale, ananas de Singapour... 

Après avoir traversé le XXème siècle sans trop de dommage, la Maison continue de perpétuer la tradition en faisant vivre ses vitrines au gré des saisons : animaux en chocolat à Pâques, bonbons de toutes les régions de France en été, fruits secs et confits à Noël...


Après cet intermède gourmand, poursuivons notre route.
A quelques pas d'ici, sur notre droite, s'ouvre  le monde des passages couverts avec l'un des plus jeunes d'entre eux.

FBF - 05/12/2015

A la fin du XVIIIème siècle, ce n'est pas drôle de flâner dans les rues de Paris, sans risquer de trébucher sur les pavés inégaux, de se faire renverser par les carrosses et les carrioles qui encombrent les rues, de salir ses souliers et ses vêtements avec la boue et les détritus qui jonchent le sol, trottoirs et égouts n'ont pas encore fait leur apparition!  Avec le tintamarre qui règne, la promenade se transforme rapidement en cauchemar. 
Le premier à imaginer un "Paradis pour badauds" est le duc d'Orléans.  En 1780, toujours à court d'argent mais pas d'idées, il lance la construction de galeries couvertes bordées de boutiques autour de son jardin du Palais-Royal (cf promenade : Galeries et jardin du Palais-Royal entre Révolution et plaisirs...27/04/2015). 
Le succès est immense; les badauds peuvent enfin flâner à leur aise à l'abri des intempéries et des périls de la rue. La mode est lancée et, entre 1791 et 1850, près de 150 passages couverts vont voir le jour. Au début du XIXème siècle, les terrains confisqués par la Révolution font l'affaire de "nouveaux riches",qui les rachètent pour percer de nouvelles galeries. Ces dernières accueillent toutes sortes de commerces.  Dans ces galeries, souvent féeriques grâce à leurs verrières, leurs miroirs, leurs lampes à gaz... s'ouvrent également cafés, cabinets de lecture, salons littéraires et salles de jeu. Les passages sont alors des lieux de promenade et de rendez-vous. 
Le grand chambardement créé par le baron Haussmann sous le second Empire sonne le glas des passages couverts. Paris se couvre de trottoirs bordant de larges avenues, le train remplace la diligence permettant la construction de grandes gares, des entrepreneurs créent des espaces de vente gigantesques, c'est l'ère des "grands magasins" qui détournent la clientèle...
A l'heure actuelle, une vingtaines de ces passages subsistent, bien que très longtemps délaissés certains retrouvent leur splendeur d'antan...
 Allons les découvrir ensemble.


FBF - 05/12/2015
Pénétrons donc le passage Verdeau, ouvert en 1847. Il fait partie de la troisième et dernière génération de passages couverts avec ces 75 mètres de long et 3,75 mètres de large, ses structures en fer et ses grandes verrières lumineuses, matériaux très modernes pour le milieu du XIXème siècle. Il porte le nom du créateur du principe de location, aux restaurants et hôtels meublés, de linge nécessaire à leur exploitation.


Ces ornements simples, mais élégants, sont demeurés intacts, c'est pour cette raison qu'il est inscrit à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques depuis 1974.



Que pouvait-on trouver à chaque extrémité de l'allée?







FBF - 05/12/2015
Certains passages, comme celui-ci, sont construits à proximité de terminus de diligences, ce qui attire une nouvelle clientèle, qui arpente les lieux en quête du dernier achat en attendant le départ vers les villes de province. 
Ainsi, tout en faisant ses emplettes il était facile de scruter l'une des deux grosses horloges, afin de ne pas rater le départ de sa diligence!

Que propose la boutique située au numéro 6, des : (plusieurs réponses possibles)



  • Sucreries
  • Jouets miniatures
  • Bandes dessinées anciennes
  • Vieux journaux
  • Ouvrages de point de croix








FBF - 05/12/2015
Dans cette petite boutique, en y restant des heures,  on peux trouver de véritables  perles. En effet, Roland Buret le propriétaire, ancien journaliste, a créé en 1989 cette antre où les amateurs de bandes dessinées anciennes (Tintin, Astérix, Picsou, les pieds nickelés...) ou de journaux, datant du début du XXème siècle, se bousculent. 


FBF - 05/12/2015


Quant aux ouvrages de point de croix il faut s'adresser chez le voisin au numéro 8 :  " Au bonheur des Dames"... 



FBF -05/12/2015
FBF -05/12/2015

Poursuivons et  traversons la rue de la Grange-batelière :

D'où vient ce nom?









Sur le plan de Paris datant de 1615, effectué par un graveur suisse Mathâus Mérian, on peut apercevoir une ferme fortifiée portant le nom de : "la grange bataillée", et qui se situait à l'extérieur de l'enceinte Louis XIII. Elle a donné son nom à un cours d'eau : la Grange-batelière, qui comme la Bièvre au sud, fournissait de l'eau potable aux Lutéciens, bien avant que les romains construisent un aqueduc transportant les eaux de Rungis. Cette rivière, qui à ce jour est souterraine, passe non loin de l'Opéra de Paris. Au XVIIIème siècle, elle a été transformée en égout. avant d'être recouverte par la rue, qui porte son nom. C'est dans cette rue que vécut les quatre premières années de sa vie Georges Sand, au temps où elle s'appelait encore Amantine Aurore Lucile Dupin.


FBF- 05/12/2014

Engouffrons nous maintenant dans le passage Jouffroy.

FBF- 09/12/2015
Beaucoup plus animé que le précédent, dès son ouverture en 1846, les Parisiens affluent.


A ton avis pourquoi?


  • la variété de boutiques
  • la chaleur, qui se dégage du sol
  • la proximité du Musée Grévin




FBF - 09/12/2015
Comme le passage Verdeau, il est couvert d'une verrière de métal et de verre, témoins de la modernité. Seules les décorations sont en bois. Le sol est dallé de motif géométrique composé de carrés blancs, gris et noirs. Dès son ouverture, à l'initiative de la compagnie privée, présidée par le Comte Félix Jouffroy-Gonsans, qui lègue son nom au passage, il attire le chaland grâce à une particularité, qui augmente le confort de la promenade : le chauffage par le sol. 



Aujourd'hui il est bordé de succession de boutiques de toutes sortes : livres, gadgets, tuniques orientales...

FBF -05/12/2014

Quant au Musée Grévin, c'est depuis le 2 juin 1882 qu'il présente la reproduction en cire de près de 200 personnages célébres d'Albert Einstein au Mahmatma Gandhi en passant par
FBF - 05/12/2014
Michael Jackson ou Alfred Hitchcock. Tous les ans il accueille une nouvelle célébrité du show-bizz, de la politique ou du sport. En 2015, c'est le footballeur Zlatan Abrahimovic, qui a fait son entrée. 

On peut également y découvrir des scènes historiques, comme Jeanne d'Arc sur le bûcher ou Louis XVI au Temple...
Le petit hôtel typiquement parisien,situé à côté de la porte de sortie du musée, a été ouvert en même temps que le passage. Son décor romantique ravive la mémoire de Frédéric Chopin, qui dans les dernières années de sa vie, aimait arpenter ce quartier et appréciait son charme.
FBF - 05/12/2014


Quelle est la spécialité de la" boîte à joujoux",

Bonus

Enumère au moins 2 produits proposés par le magasin "Pain d'épices".   





FBF -09/12/2015
Vrai caverne d'Ali Baba pour adulte ayant gardé son âme d'enfant. En effet, des générations de petites filles et de collectionneurs de miniatures  peuvent y trouver tous les accessoires nécessaires pour aménager et décorer leur maison de poupée : mini tables, mini vaisselle, armoires, chandeliers miniatures...
La boutique voisine au charme désuet, tout en boiserie à l'ancienne, installée sur deux étages propose depuis 43 ans : jouets à l'ancienne, chevaux de bois, marionnettes et ours en peluche à confectionner soi-même, mais également maisons de poupées et accessoires

Nous voici sur le boulevard Montmartre, ce dernier fait partie des Grands Boulevards parisiens, situés en lieu et place des anciennes fortifications de Charles V et Louis XIII. Terminé en 1763, il s'étend sur les 215 mètres, qui séparent la rue du faubourg-Montmartre du carrefour Richelieu-Drouot. 
Traversons et continuons notre circuit par le passage des Panoramas. 


Nous pénétrons dans l'un des plus anciens ouvert en 1799 à l'emplacement de l' hôtel Montmorency-Luxembourg.

D'où vient son nom?

Bonus

Quel est le nom du théâtre, qui en 1807, s'est adossé au passage?






Ce passage de 133 mètres de long et 3,20 mètres de large, inscrit aux Monuments historiques par arrêt du 7 juillet 1974, a été acheté par un armateur américain,  William Thayer  après la Révolution  grâce à l'indemnisation versée par le gouvernement français, à la suite de la perte de ses navires. Ce dernier fait alors construire deux tours à l'entrée du passage sur le boulevard Montmartre, pour accueillir des salles de panoramas, ancêtre du cinéma, attraction très en vogue nouvellement arrivée de Londres. Les spectateurs placés au centre d'une salle ronde pouvaient admirer de vastes tableaux panoramiques, qui leur étaient présentés, ainsi ils avaient l'impression de "voyager".. .Le succès est immédiat et les mondains ne manquent pas d'affluer.
Le 24 juin 1807, la foule se presse pour assister à l'inauguration du nouveau théâtre, construit entre Paris et Montmartre. Cette charmante salle, qui va avoir tant et tant de soirées de gloire, est l'oeuvre d'une femme extraordinaire, véritable fée du spectacle : Marguerite Brunet, dit la Montansier.
Sur le linteau, les spectateurs peuvent  lire alors comme encore aujourd'hui "Théâtre des Variétés" gravé dans la pierre.

FBF - 09/12/2015
En 1817, ce passage est le premier à recevoir l'éclairage au gaz.
Plus tard, vers 1830 , l'architecte Jean Louis Victor Grisart (1797-1877) entreprend des travaux de rénovation et la création de ramifications : galerie Saint-Marc, des variétés, de la Bourse, Feydeau, Montmartre. La mode des panoramas passe et les salles sont démolies. Mais le passage conserve sa splendeur.
Emile Zola, dans Nana, décrit l'ambiance de luxe qui y règne en 1880 : " Il y avait là une cohue, un défilé(...) l'or des bijoutiers, les cristaux de confiseurs, les soies claires des modistes flambaient, derrière la pureté des glaces, dans le coup de lumière crue des réflecteurs..."


FBF - 05/12/2014
quel était le nom du propriétaire de la boutique, où est installée "l'arbre à cannelle"?

Bonus

Quelle était sa spécialité?








FBF - 09/12/2015
Laissons parler Montigny, qui dans dans son guide, en 1825, "le provincial à Paris" nous décrit cet établissement: "...Nous touchons au passage obscure qui conduit au théâtre de Variétés, laissons la modeste boutique de l'imperceptible marchand de lorgnettes, placée au coin, et contemplons le beau magasin de thés, tenu par Marquis, où le chocolat subit tant de métamorphoses. puis respirons l'odeur des truffes,..."

Au numéro 47, que proposait "Stern" à ses clients jusqu'en décembre 2008? (cite au moins un article)



FBF -05/12/2014




FBF - 05/12/2014
Le graveur Stern est une société française d'imprimerie et de gravure fondée à Paris en 1834, bien connue pour ses articles de qualité : Menus de repas de la haute société,, titres de Bourse, boutons de manchettes, médailles, billets de Banque, passeports diplomatiques, cartes de visites... De nombreuses têtes couronnées et chefs d'Etat : Lénine, Staline, le Général de Gaulle... firent graver sur bristol les étapes importantes de leur carrière.

Quittons le passage en empruntant la sortie sur la droite, en direction de la rue Vivienne, pour rejoindre de nouveau le boulevard Montmartre. Tournons à droite jusqu'au carrefour formé par les boulevards Montmartre, Haussmann et des Italiens.


A quel Cardinal fait référence le restaurant situé sur ta gauche à l'entrée du boulevard des Italiens?
  • Mazarin
  • Richelieu
  • Rohan



Bonus
Pourquoi ce nom"boulevard des Italiens" pour faire référence à
  • Une colonie d'italiens installée dans le quartier
  • nombreuses pizzerias, qui jalonnent ce boulevard
  • un ancien théâtre-italien 




Bien que le cardinal Mazarin ait fait construire un palais pas très loin d'ici au nord de la rue des Petits-Champs pour y loger ses collections d'objets d'art, ce n'est pas à lui que fait référence le restaurant mais au cardinal de Richelieu, premier ministre de Louis XIII. C'est le 23 novembre 1633, qu'un arrêt royal de Louis XIII ordonne le percement d'une rue partant du Palais Cardinal (actuel Palais Royal) en direction de la nouvelle porte de Richelieu percée dans l'enceinte "des fossés jaunes" (située à la hauteur de l'actuelle rue Feydeau), au delà de l'enceinte, cette rue est prolongée alors par un chemin qui mène à la ferme de la Grange-batelière. 
Le boulevard des Italiens, a porté plusieurs noms : boulevard neuf; boulevard du Dépôt, en raison du dépôt des gardes françaises construit en 1764 à l'angle de la rue de la Chaussée-d'Antin; boulevard Cerutti sous la Révolution; boulevard de Coblenz sous le Directoire, du fait de l'installation dans le Quartier de nombreux émigrés royalistes de retour d'exil; boulevard de la Chaussée-d'Antin sous le Consulat et l'Empire; boulevard de Gand, sous la seconde Restauration, en souvenir de l'exil, à Gand du Roi Louis XVIII, pendant les Cent-Jours. Il doit son nom au Théâtre-Italien (actuel Opéra-Comique) situé à quelques pas et construit en 1783.

Avant de pénétrer dans le passage des Princes, tourne ta tête sur la droite qu'aperçois tu?


  • Notre-Dame
  • La Tour Eiffel
  • Le Sacré-Coeur






FBF -02/12/2014
Le Sacré-Coeur

Le passage des Princes, ouvert en 1860, est le dernier passage couvert proprement dit construit au XIX ème siècle à Paris. Baudelaire le fréquenta lorsqu'il se rendait dans les locaux de la "Revue fantaisiste", installée dans ce passage.
Entièrement rénové dans les années 1990, avec des éléments anciens, il n'a pas retrouvé son charme d'antan et il y règne une atmosphère artificielle. De passage des Princes , il est devenu le passage des Enfants avec l'installation d'enseignes réservées aux jouets...Son tracé initial a été redressé à angle droit, il a été ainsi entièrement détruit, puis reconstruit sur les dessins des architectes A. Georgel et A. Mrouvec.



A qui appartient-il? (cherche bien à l'intérieur du passage du trouveras un indice).

Bonus
Au numéro 3-5 qui occupe les lieux?




FBF- 09/12/2015
Edifié sous l'initiative de la banque Jules Mirès et Cie, connue sous le nom de Caisse Générale des Chemin de Fer, alors propriétaire de l'hôtel des Princes, palace de renom installé rue Richelieu. Après avoir acquis quelques portions d'immeubles voisins, cette société fait percer un passage à retour d'équerre en direction du boulevard des Italiens, baptisé passage Mirès. Un arrêté du 3 septembre 1860, signé par le baron Haussmann, autorise l'ouverture au public. Mais un mois plus tard, la société Mirès fait faillite et Jules Mirès est emprisonné. Le passage prend alors le nom de "passage Mazas" du nom de la célèbre prison ouverte en 1850, qui se situait en face de la gare de Lyon. Le passage est racheté par la Compagnie d'Assurances sur la Vie (actuelle AGF), toujours propriétaire et rebaptisé passage des Princes. Situé à proximité de l'un des boulevards les plus fréquentés de la capitale lui permet de connaître en vif succès.

FBF -09/12/2015


Dès l'entrée par le boulevard des Italiens, nous pouvons admirer la verrière Art Déco., ainsi que sa très belle verrière à deux pentes, rythmée à chaque travée par un double arceau métallique décoré d'arabesque.
FBF - 09/12/2015



FBF -09/12/2015
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Un coiffeur pour enfants occupe également les lieux : Coup'Kid. Dans un décor tout en couleur, petits ou grands regardent un dessin animé ou jouent à un jeu vidéo en se faisant coiffer...
FBF -09/12/2015

FBF - 05/12/2014









Avant de quitter le passage découvrons l'escalier près de l'entrée rue Richelieu, c'est un vestige de l'hôtel des Princes.

Sortons du passage par la rue Richelieu, descendons sur la droite et tournons dans la 2ème rue à gauche.

Quel est son nom :  rue?
  • Labiche
  • Feydeau
  • Courteline
Cette rue a été tracée en 1650, elle portait alors le nom rue des Fossés Montmartre. Sur le plan de Paris de 1713, on la trouve sous son nom actuel. Elle ne se rapporte donc ni à Ernest l'écrivain, ni à son fils Georges, le dramaturge, qui se sont rendus célèbres plus d'un siècle et demi plus tard. Mais, à la famille Feydeau, illustre "famille de magistrats et d'officiers royaux" et anciens (co)seigneurs indivis du fief parisien de la Grange-batelière au XVIIème et XVIIIème siècle, sur le territoire duquel la rue est située. 
FBF - 05/12/2015

Tournons ensuite sur la droite, dans la surprenante rue des Colonnes, rare exemple de la construction  de l'époque révolutionnaire d'apparence néo-grecque.
FBF -05/12/2015

Empruntons à gauche la rue de la Bourse et dirigeons nous vers la place du même nom.


FBF- 09/12/2015

Les colonnades néo-classiques de ce majestueux édifice, qui se dresse devant nous,
FBF- 09/12/2015
rappellent que nous sommes devant ce qui fut le temple... de l'argent. Il est construit à l'emplacement de l'ancien couvent des Filles-Saint-Thomas.
FBF 09/12/2015


Sous quel autre nom est il désigné?


Bonus

De combien de colonnes est il entouré?  (tu as 2 possibilités soit de les compter, soit d'effectuer le calcul mental suivant : multiplie 400 par 2, retire 170 au résultat,  rajoute 10 puis divise le nombre obtenu par 10.)
FBF -09/12/2015




C'est sur l'ordre de Napoléon Ier, qui voulait qu'il ressemble à un temple antique à la gloire du capitalisme et de l'Empire,  que cet imposant monument  fut construit à partir de 1808. En effet, les triomphes de l'Empereur sur les champs de batailles développent un véritable commerce européen. Le projet est confié à un architecte Alexandre-Théodore Brongniart (1739-1813) qui laissera son nom à l'édifice, dont il n'aura pas l'occasion de voir l'achèvement, mourant prématurément le 6 juin 1813 : Palais Brongniart. 
Entouré de 64 immenses colonnes, il est avec l'église Sainte Marie Madeleine un des grands édifices de style gréco-romain de la capitale.

Faisant face au palais de la Bourse empruntons, pour quelques instants, la rue Vivienne sur la gauche.

Arrêtons nous devant une boutique qui arbore sur sa façade des fleurs de lys.
FBF - 09/12/2015



A ton avis pourquoi arbore t'elle cet emblème?






FBF -09/12/2015
Le 6 décembre 1757, naît un enfant du Siècle des Lumières, Sulpice Debauve. Convaincu que la Science peut et doit soulager l'Humanité de ses maux, il s'oriente vers la pharmacopée et est établit en 1778 à Saint-Germain en tant que pharmacien ordinaire du Roi. Très vite la Reine Marie-Antoinette est séduite par les premiers chocolats à croquer qu'il met au point, dans lesquels il mélange un remède pour les maux de tête à du beurre de cacao. La Reine les baptise "Pistoles". Sulpice Debauve obtient alors le titre de chocolatier officiel de Louis XVI.
En 1800, il devient tout naturellement le chocolatier officiel du Premier Consul Napoléon Bonaparte. Il s'associe à son neveu Jean-Baptiste Auguste Gallais et crée La Maison qui porte les deux noms. La première boutique ouvre en mai, rue Saint-Dominique dans le 7ème arrondissement.
FBF -09/12/2015


En 1807, après les remèdes, ce sont des amandes qui prennent la place :  ce sont les croquamandes, friandises favorites de l'Empereur Napoléon Ier.
En 1825, lors du couronnement de Charles X à Reims, à la demande spéciale de la Maison Royale, est créée la fleur de lys Debauve et Gallais, une ganache exclusive au caramel moulé dans du chocolat noir à 60% de cacao. Les descendants, tout en perpétuant le savoir-faire des fondateurs, étoffent le catalogue et favorisent l'extension internationale de Debauve et Gallais (New York, Moscou, Bucarest, Dubaï, Tokyo, Séoul, Taiwan, Casablanca...).

FBF- 09/12/2015


Revenons sur nos pas, traversons la rue du 4 septembre et poursuivons dans la rue Vivienne. Rejoignons la galerie du même nom à quelques pas d'ici sur la gauche, en face de la Bibliothèque Nationale.
FBF -09/12/2015


Sûrement la plus élégante, elle est construite en 1823, pour relier les galeries du Palais-Royal, alors en déclin, aux quartiers d'affaires proche de la Bourse, alors en plein essor. Autour de son porche d'entrée, elle affiche l'origine de son premier propriétaire, le président de la Chambre des notaires Marchoux.


Dès l'entrée, nous sommes frappés par le décor de style pompéien néo-classique, recouvert d'une verrière élégante, exaltant le commerce.


FBF -09/12/2015

FBF - 05/12/2014

FBF -09/12/2015
FBF 09/12/2015

La restauration récente met en valeur les caducées, ancres et cornes d'abondance qui ornent les fenêtres en demi-lunes, ainsi que les nymphes et les déesses qui ornent la rotonde.
FBF - 09/12/2015


FBF -28/12/2015FBF - 05/12/2014






Quel est le nom du mosaïste qui fut chargé de décorer le sol de la galerie?

Bonus
Quelle était son adresse?










Originaire du Frioul, après avoir travaillé à la restauration de mosaïques anciennes, notamment à la Basilique Saint-Marc à Venise, Giandomenico Facchina arrive en France dans les années 1850, à Montpellier puis à Paris, où il est appelé pour travailler à la restauration de sols anciens. Après avoir rencontré un franc succès à l'Exposition universelle en 1855 avec sa technique de pose indirecte, qui permet la préfabrication des mosaïques en atelier, il obtient de nombreuses commandes : la galerie Vivienne, l'Opéra Garnier, le Printemps et le Bon Marché... Dans cette technique, les tesselles de mosaïques pré-assemblées sont collées sur un carton souple; le mur ou le sol, destiné à accueillir la mosaïque, est alors recouvert d'un mortier frais et la mosaïque est posée en une seule fois, ce qui facilite grandement le travail du mosaïste... Jusqu'à sa mort en 1903, il partage son temps entre ses ateliers à Venise et ceux du 2 bis rue Legendre à Paris. Il est inhumé au Père-Lachaise.


FBF -09/12/2015

Au numéro 68 quel est le nom de la boutique?

Bonus
Que propose t'elle?






FBF - 09/12/2015
Faire un tour  dans la boutique Si tu veux, c'est rentrer dans la caverne d'Ali Baba. En effet, cette charmante boutique de jouets propose une foule de petits cadeaux pas chers et originaux, ainsi que des kits complets pour la fête avec fiches de jeux, des idées recettes et déco, des ballons et mirlitons...
FBF - 05/12/2014
FBF - 05/12/2014
Poursuivons dans la galerie, un peu plus loin nous pouvons nous arrêter quelques instants pour savourer un chocolat chaud ou déguster de délicieuses pâtisserie maison chez "A priori Thé".
FBF - 05/12/2014

Après cette halte et avant de quitter la galerie par la rue des Petits Champs, découvrons au numéro 13, un escalier en fer forgé du XVIIème siècle, qui menait chez François Vidocq le
FBF-  09/12/2015
prince des bagnards devenu policier... Après de nombreuses évasions, il propose ses services au chef de la police et crée la Sûreté dont il se nomme chef. En 5 ans, il réussit à arrêter près de 17 000 personnes, poussant les criminels, qu'il envoie au bagne, à lui donner des indices contre de bonnes situations à leur sortie. Dans la galerie, il installe les bureaux de sa police privée pour défendre les commerçants des escrocs. Il a aidé de nombreux artistes et écrivains pauvres, il est reconnu comme l'un des hommes les plus intelligents et charitables du siècle, ce qui suggéra à Balzac le qualificatif de "grand médecin des âmes".


Nous voici rue des Petits Champs, dirigeons nous sur la droite et découvrons la concurrente historique de la galerie Vivienne : la galerie Colbert. Comme la précédente elle a également une entrée rue Vivienne, construite en 1826 elle suit le même tracé que sa consoeur. comme elle la galerie Colbert présente un décor pompéien.

 

Lors des journées révolutionnaires de juillet 1830, "les trois glorieuses", Hector Berlioz entonne la Marseillaise dans un arrangement à lui depuis une des fenêtres de la galerie. La foule reprend alors en choeur et le musicien de s'évanouir d'émotion...

FBF - 05/12/2014
Quittons la galerie par la sortie donnant dans la rue Vivienne, ce qui nous permet  en passant d'admirer
le décor Art Nouveau de la brasserie "Le Grand Colbert", souvent utilisé comme décor de cinéma.


Prenons sur la gauche pour rejoindre la rue des Petits-Champs, que nous empruntons sur la droite.
Cette rue, à cheval sur le 1er et le 2ème arrondissement, est ouverte en 1634. C'est dans cette dernière que le perruquier du Roi-Soleil, Benoît Binet, élu domicile. Certaines de ses perruques étaient si extravagantes que naquît l'expression "avoir une drôle de binette"... Passons devant le numéro 8. Nous apercevons la cour et la façade en brique de l'Hôtel du président Tudeuf (1648-1655), ce dernier était président de la chambre des comptes de Paris.








Qu'abrite aujourd'hui ce bâtiment?




C'est en 1635, sur le fief d'une parcelle de la Grange-batelière, qu'est bâti l'Hôtel de Chevry. En 1641, il devient la propriété de Jacques Tubeuf, nommé la même année à la charge d'intendant et contrôleur général des finances. En 1643, Mazarin loue l'Hôtel afin d'y abriter ses collections, déjà opulentes et sa bibliothèque naissante. Il l'acquiert en 1649, et c'est la période la plus glorieuse de l'Hôtel Tudeuf  qui devient la partie principale, avec les extensions de Mansart, du Palais Mazarin (l'actuelle Bibliothèque Nationale). Après avoir été la propriété de la Compagnie des Indes au XVIIIème siècle, c'est à partir de 1882 que l'administration de la Bibliothèque Nationale décide d'y installer les collections géographiques. 
C'est en 1954 que les départements des Cartes et plans, des Estampes et de la Photographie y font leur entrée.


Poursuivons notre chemin jusqu'à la rue Chabanais, ouverte en 1773 par le Marquis de Chabanais, 
Le numéro 12 abritait, à la fin du XIXème début du XXème, la célèbre et sûrement la plus luxueuse maison close "Le Chabanais", tant prisée par les membres du Jockey Club, mais également  par diplomates, ministres et hauts fonctionnaires. 
Le client le plus célèbre fut le futur Edouard VII, alors Prince de Galles, surnommé "Bertie" par ses favorites...

Après cette étape un peu friponne.... nous voici devant le petit square Louvois, charmant en apparence.
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Son centre est agrémenté d'une fontaine de Louis Visconti (1836-1838) ornée de quatres statues féminines qui personnifient les quatres fleuves féminins français : la Seine, la Loire, la Garonne et la Saône.

Par sa tranquilité il tente de faire disparaître une histoire tourmentée. 
A la fin du XVIIIème,se dressait à cet endroit l'opéra de la rue Richelieu, Opéra de Paris de 1794 à 1820.



Nous sommes le 3 nivôse an IX (24 décembre 1800), il est 19h00, inconscient du danger qui le menace et certain que sa police a neutralisé tous les complots contre sa personne,
Bonaparte détendu, mais fatigué, se laisse convaincre par Joséphine, à contrecoeur, de se rendre à l'Opéra pour assister à la première représentation en France de l'oratorio "La Création" de Joseph Haydn. En chemin, au carrefour de la rue Saint Nicaise et la rue Saint-Honoré l'un des conspirateurs, Saint-Régeant perd quelques précieuses minutes, n'ayant pas été informé du départ des Tuileries du cortège, par Limoëlan qui semble avoir paniqué. Il actionne la mèche seulement au moment du passage des grenadiers de la Garde, "la machine infernale" explose après le passage du carrosse du Premier Consul et avant celui de Joséphine, qui vient seulement de quitter les Tuileries, ayant oublier son étole... On relève 22 morts et une centaine de blessés, une quarantaine de maisons de la rue Saint Nicaise sont détruites ou inhabitables!... La répression sera terrible...

Vingt ans plus tard, alors que le Duc de Berry, neveu de Louis XVIII et héritier potentiel au trône de France, sort d'une représentation, il se fait poignardé mortellement par un ouvrier

sellier, Louvel. Ce dernier par ce geste veut exterminer les Bourbons, qu'il considère comme les ennemis de la France. Peine perdue, quelques mois plus tard, la Duchesse de Berry met au monde un fils posthume, "l'enfant du miracle". 

Après ces événements tragiques, "le théâtre maudit"est rasé en 1830, il en résulte le seul havre de verdure du 2ème arrondissement...

Pour en terminer... le 14 janvier 1858 la malédiction se perpétue, lors de l'attentat d'Orsini contre Napoléon III, devant l'opéra de la rue Le Peletier, successeur de celui de la rue Richelieu.



Après avoir écouter cette histoire tragique, engageons nous dans la rue Louvois par la gauche en direction de la rue Sainte Anne, qui porte son nom en hommage à Anne d'Autriche, Reine de France, mère du Roi-Soleil.

Rejoignons le passage Choiseul, en prenant à droite la rue Sainte-Anne, jusqu'à la rue Saint-Augustin. Puis en prenant à gauche cette rue, nous arrivons à l'entrée du passage.

Edifié entre 1825 et 1827, à l'initiative de la banque Mallet et Cie,il  est le plus long avec ses
190 mètres pour une largeur de 3,70 mètres. Il consiste en une enfilade d'arcades sur
FBF- 28/12/2015pilastres au rez-de-chaussée. La loggia est caractéristique de ce passage.
On trouve au rez-de-chaussée les boutiques et en entresol, les entrepôts voire le logement des boutiquiers.

Qui a passé son enfance, dans un de ces entresols, au 67, puis au 64?



"Au passage des Bérésinas dans les étalages, partout, y avait des nombreux changements depuis que j'étais parti... un projet était à l'étude pour amener l'electricité dans toutes les boutiques du Passage! On supprimerait alors le gaz qui sifflait dès 4 heures du soir, par ses trois cent vingt becs, et qui puait si fortement dans tout notre air confiné que certaines dames, vers 7 heures, arrivaient à s'en trouver mal. Cloches!... Sous cloche qu'on était! Sous cloche qu'il fallait demeurer! Toujours et quand même! Un point c'est tout!..." et puis" ... En haut notre dernière piaule, celle qui donnait sur le vitrage, à l'air c'est à dire, elle fermait par des barreaux, à cause des voleurs et des chats. C'était ma chambre, c'est là aussi que mon père pouvait dessiner quand il revenait de livraison...". Telle est  la description drôle et féroce du passage par Louis-Ferdinand Céline dans "Mort à crédit", de l'époque où il portait encore le nom de Destouches, sa mère tenant alors une boutique de "nouveautés".





Nous sommes arrivés au terme de notre parcours au coeur des "passages couverts". Je vous conseille de rejoindre la Place Colette à quelques pas d'ici. Pour celà
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empruntez l'avenue de L'Opéra, en laissant derrière vous le palais Garnier. A partir de cette charmante place vous pourrez compléter votre promenade par celle intitulée : "Galeries et jardin du Palais-Royal entre Révolution et plaisirs..." Vous pouvez également, si vous n'êtes pas rassasiés aller découvrir la galerie Vérot-Dodat, qui vous permettra de rejoindre le quartier des Halles. Pour cela, traversez la cour d'honneur du Palais-Royal (là où il y a d'étranges colonnes!...) puis quittez l'enceinte par le porche Est, traversez la place Valois, puis la rue Croix des petits-champs. Si vous avez bien suivi les indications, vous y êtes.
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Créée par les charcutiers Véro et Dodat en 1826, la galerie est le seul passage couvert du 1er arrondissement. Sa réalisation est caractéristique des opérations immobilières
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spéculatives de la Restauration. De style néo-classique, très bien conservé, elle doit dès l'ouverture son animation et sa réputation à la présence des "Messageries Lafitte et Gaillard", situées à l'entrée du passage du côté de la rue Jean-Jacques Rousseau. 
Nous pouvons encore admirer sa décoration intérieure, qui en fait l'une des plus belles : plafonds peints, devantures de bois cernées de cuivre, carrelage en damier noir et blanc, verrière... Elle accueille actuellement : un luthier, des galeries d'Art, un antiquaire et la célèbre boutique de chaussures Christian Louboutin.
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A bientôt...





Les Merlettes

















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